A l’issue de la cérémonie d’ouverture de la 2ème Session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2022, les parlementaires nigériens ont condamné les propos tenus par le Premier ministre par intérim du Mali, Abdoulaye Maiga, à l’égard de Mohamed Bazoum, chef d’Etat du Niger.
Tout comme certains opposants du Mali, le Niger ne digère pas les propos très acerbes prononcés à l’encontre du président Mohamed Bazoum, par le Premier ministre par intérim du Mali, Abdoulaye Maiga, lors de la 77è session des Nations Unies, à New York, le samedi 24 septembre 2022. Abdoulaye Maiga, avait, entre autres, traité le président Mohamed Bazoum, de « l’étranger qui se réclame du Niger ». Très remontée par lesdits propos, l’Assemblée Nationale du Niger, a jugé important, d’y apporter une réplique.
Dans une déclaration lue à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 2ème Session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2022, le Parlement du Niger a réaffirmé que le peuple Nigérien, souverain, a choisi en toute responsabilité ses dirigeants, à travers des élections démocratiques.
« Tout mépris à l’égard de ceux-ci doit être forcément compris comme du mépris à l’égard de tous les Nigériens. C’est pourquoi nous déplorons et condamnons les propos tenus récemment par le Premier Ministre par intérim du Mali, à la tribune des Nations Unies. Ne l’oublions pas, les Peuples Nigériens et Maliens sont unis par des relations séculaires, faites de fraternité et de liens tissés par l’Histoire et la Géographie », a déclaré le Parlement du Niger.
« Avoir de la mesure… »
L’Assemblée Nationale du Niger, demande « à tous nos dirigeants, en particulier ceux de l’Afrique de l’ouest, d’avoir de la mesure dans toutes les prises de position engageant l’avenir de nos pays. Nos populations ne demandent qu’à vivre en symbiose et notre continent, l’Afrique, ne peut se développer sans la solidarité et l’entente mutuelle entre toutes les nations« .
Aussi, a-t-elle rappelé, « l’unité de l’Afrique intègre toutes les valeurs éthiques, morales et politiques. Nous devons tendre de plus en plus vers plus d’intégration en dépassant la notion d’ethnie, de nationalité, qui sont des vecteurs puissants de division et de déstabilisation de notre continent. C’est le lieu d’appeler les responsables politiques africains, à tous les niveaux, à se comporter en frères et à éviter les diatribes stériles et autres attaques personnalisées qui risquent de nous écarter durablement de nos objectifs communs« .
Et si vous vous taisiez? Vous savez bien que le peuple malien n’est pas d’accord avec les propos tenus par votre président dans l’affaire des 46 mercenaires ivoiriens appréhendés sur le territoire malien. C’est donc la réponse du berger à la bergère. C’est une provocation de mauvais goût, le comportement de votre président. Une telle prise de position ne peut que frustrer le Mali et tous les pays africains épris de paix et de justice. Chers parlementaires, à votre place, je la garderais fermée, ma bouche.