La force multinationale mixte de Diffa a annoncé ce mercredi, avoir neutralisé une vingtaine de combattants de la secte islamiste Boko Haram, dans une opération militaire dénommée HIRNA 2.
En raison de la baisse du niveau des eaux, une recrudescence des incursions de Boko Haram le long de la Komadougou Yobé a été constatée aux alentours des localités situées au Sud de la RN1 et bordant la frontière nigéro-nigériane. « On a déploré durant la première semaine de février 2022, une vingtaine de personnes enlevées dont une majorité de femmes vers Boulagana », indique le communiqué de la force multinationale mixte de Diffa.
C’est donc dans le but de rassurer davantage les populations installées le long des rives de la Komadougou Yobé, de prévenir toute action terroriste de grande envergure et de chasser l’ennemi de ses zones refuges au Nigéria (Kamagunma, Jabulam et Abadam), qu’une opération militaire dénommée HIRNA 2 (courage en langue Peulh) a été conduite du 12 au 15 février 2022 par le secteur 4 de la Force Mixte Multinationale (FMM).
Au cours de cette opération, menée par les troupes terrestres appuyées par l’aviation, la synergie d’actions a permis de localiser, neutraliser et déloger des poches ennemies opérant aux alentours des villages abandonnés de Bagué Kiassa, Digaya, Boulayi, Boulagana, Jabulam et Abadam. Des bombardements aériens, tirs d’artillerie et interceptions ont été menés sur des cibles formellement identifiées par les vecteurs de surveillance.
Le bilan de cette opération s’avère très positif et s’établit comme suit : une vingtaine de combattants de Boko Haram neutralisés, 2 AK 47 récupérés, 2 chargeurs et 42 cartouches 7.62 x 39mm, 149 charrettes transportant, 850 sacs de poisson en provenance du lac Tchad ont été interceptées et brûlées à la sortie de Kajijiwa.
Des activités civilo-militaires
Parallèlement, les troupes en appui à l’opération Hirna 2 ont procédé à des activités Civilo-militaires au bénéfice des riverains de certaines localités. Ainsi, 1187 habitants ont bénéficié de denrées alimentaires (riz, huile de cuisson et sel).
Dans le même cadre, une grande quantité de poisson saisie aux ports de pêche Kajijiwa a été redistribuée à ladite population victime des terroristes de l’Etat Islamique en Afrique de l’Ouest et Boko Haram et dont le concours à la stabilisation de la situation sécuritaire demeure primordial.