Le chef du gouvernement de transition nigérien, Ali Lamine Zeine, a accusé la France de concevoir un dessein visant à assassiner les ministres et d’autres hauts responsables des nouvelles autorités établies après le putsch.
Selon le premier ministre, dont les propos sont relayés par la chaîne Al Jazeera, Paris, en coopération avec d’autres détracteurs du Niger, recourt à ses leviers en vue de déstabiliser la situation dans le pays africain.
Pour rappel, les militaires nigériens avaient annoncé le 26 juillet au soir la destitution du président Mohamed Bazoum, la fermeture des frontières, l’introduction d’un couvre-feu, la suspension de la Constitution et l’interdiction de tous les partis politiques. Deux jours plus tard, ils ont proclamé chef d’État le général Abdourahamane Tchiani, qui dirigeait la garde présidentielle, dont les unités détiennent toujours Mohamed Bazoum.
À la mi-août, le mouvement civil nigérien M62 a accusé les autorités françaises de vouloir déclencher une guerre dans le pays et de continuer son pillage. « Le projet d’agression militaire initié du début à la fin par la France et imposé à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est une déclaration de guerre aux pays du Sahel et à certains autres États limitrophes du Niger », a indiqué le mouvement cité par l’Agence de presse nigérienne.
La France a pris la décision de révoquer son ambassadeur au Niger et d’évacuer le personnel de son ambassade à Niamey, a fait savoir le 24 septembre le président français Emmanuel Macron dans une interview sur TF1 et France 2.