L’ancien président du Bénin, Thomas Boni Yayi a été désigné Médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dans la crise guinéenne. Cette nomination n’a pas été sans l’apport de son pays le Bénin. Le ministre des affaires étrangères Aurélien Agbénonci a livré quelques détails ayant favorisé le choix porté sur l’ex-président de l’Union africaine.
Comme on pouvait en douter, la désignation de Boni Yayi en tant que Médiateur de la Cedeao dans la crise guinéenne n’a pas été possible sans l’onction du président Patrice Talon. La proposition est d’ailleurs venue de lui selon le ministre Aurélien Agbénonci. « Le président Talon a proposé son prédécesseur, et ses pairs ont accepté. Donc Thomas Boni Yayi a été désigné comme Médiateur », a-t-il confié au micro de Frissons radio.
Patrice Talon n’a pas seulement proposé Boni Yayi, mais il a également donné des instructions pour que la machine des affaires étrangères du Bénin puisse l’accompagner dans sa mission. « A ce titre là, il y a du travail que nous faisons pour faciliter les rendez-vous, les déplacements. Mais la Cedeao conduit le plus gros de l’exercice », a précisé le ministre des affaires étrangères.
Pour le patron de la diplomatie béninoise, la mission parait difficile, mais elle commence bien pour le Médiateur, qui a le soutien de son pays. Le Bénin compte jouer pleinement sa partition pour le retour de l’harmonie au sein de la Cedeao à travers la résolution des crises, notamment celle guinéenne.
Faut-il le rappeler, quelques semaines avant sa désignation, l’ancien président Boni Yayi et Patrice Talon se sont beaucoup rapprochés. La dernière rencontre entre les deux hommes date de juin 2022. Certains observateurs de la vie politique pensent d’ailleurs que cette rencontre a beaucoup pesé dans la désignation de Boni Yayi.