À Nouakchott, en appel, le procureur général a requis une peine de vingt ans de prison contre l’ex-président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, accusé de détournement de fonds publics et d’enrichissement illicite durant son mandat, selon les informations de RFI.
Ancien chef d’État de 2008 à 2019, Mohamed Ould Abdel Aziz comparaît aux côtés de deux ex-premiers ministres ainsi que de plusieurs hauts responsables et dirigeants d’entreprises. Ils sont tous poursuivis pour « trafic d’influence », « blanchiment », « abus de fonctions » et « enrichissement illicite ».
L’enrichissement présumé de l’ex-président est évalué à 67 millions d’euros. D’après le procureur, il aurait profité de ses fonctions pour exercer des pressions sur des investisseurs à son avantage.
Toutefois, Mohamed Ould Abdel Aziz et ses avocats rejettent ces accusations. La défense, qui doit plaider ce mardi à Nouakchott, conteste la procédure judiciaire depuis l’ouverture du dossier, affirmant que seule la Haute Cour de Justice mauritanienne est habilitée à juger un ancien président.