des prières ont prononcées vendredi dans toutes les mosquées du Maroc dans l’espoir de faire tomber la pluie dans ce pays du Maghreb frappé par la sécheresse, a annoncé le ministère des Affaires islamiques.
Des prières seront prononcées ce vendredi dans toutes les mosquées du Maroc dans l’espoir de faire tomber la pluie. C’est le roi Mohammed VI qui l’a ordonné, alors que la sécheresse touche tout le pays. Ces prières se réfèrent à un verset du Coran et à des paroles du prophète Mahomet recommandant une prière à « chaque fois que la pluie se fait rare ».
Après cinq années très chaudes et avoir subi, comme toute la planète, l’année la plus chaude en 2020, le Maroc a connu en 2021 des épisodes de canicule extrême. 50° en journée, plus de 30 le soir venu, cet été, un crève-cÅ“ur pour les terres. Et novembre, habituellement un peu arrosé, n’a pas apporté sa manne.
Résultat, le pays enregistre un sévère déficit pluviométrique. Les réserves des barrages sont au plus bas, avec un taux de remplissage d’à peine 34 % vendredi, contre 46 % l’an dernier au même moment, selon les données officielles. L’économie du pays, déjà durement affectée par la crise sanitaire, est très tributaire de ce secteur, premier contributeur au PIB, à hauteur de 14 %.
Rationnement de l’eau à Marrakech
La sécheresse a poussé en janvier la capitale touristique Marrakech à « strictement » rationner l’eau, en interdisant l’arrosage des pelouses des stades et des parcs en journée, selon le site d’information Medias24.
Des mesures encore plus draconiennes avaient été adoptées en 2020 à Agadir (sud) où l’eau du robinet avait été coupée la nuit. Cette cité touristique abrite la première usine de dessalement d’eau de mer du pays, entrée en service début février pour combler le déficit en eau potable et l’irrigation de terres agricoles.
La sécheresse devrait augmenter progressivement au Maroc jusqu’en 2050 sous l’effet d’une baisse de la pluviométrie (-11%) et d’une augmentation des températures (+1,3°C), selon le ministère de l’Agriculture. Elle entraînera une « diminution de la disponibilité en eau d’irrigation de plus de 25% », a prédit un rapport du ministère.