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Manifestations d’Afghanes: certaines dénoncent l’obscurantisme, d’autres soutiennent les Taliban

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Après le retrait des troupes occidentales de l’Afghanistan et le retour, à Kaboul, des Taliban, le monde entier fait face à des manifestations tous azimuts. Alors que certaines militantes, au détour de marches de protestation, dénoncent ce qu’elles appellent l’obscurantisme, érigée en mode de gouvernance par les nouveaux maîtres de l’Afghanistan, d’autres femmes, voilées, se sont réunies, samedi, dans l’amphithéâtre d’une université de Kaboul, pour apporter leur soutien aux Taliban.

Plusieurs centaines d’Afghanes, entièrement voilées, se sont réunies, samedi, dans l’amphithéâtre d’une université de Kaboul, pour manifester leur soutien au nouveau régime en place, alors même que la politique des talibans suscite déception et inquiétude. Ces quelque 300 femmes, dont la majorité portait des niqabs noirs couvrant la totalité de leur visage à l’exception des yeux, ont brandi les drapeaux des nouveaux maîtres de l’Afghanistan.

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Une poignée d’entre elles avaient revêtu la burqa, un voile intégral doté d’une grille au niveau des yeux, dont le port était obligatoire sous le premier régime taliban (1996-2001) et de nombreuses d’autres portaient des gants noirs, images visibles sur les réseaux sociaux. Les talibans, qui ont repris le pouvoir le 15 août dernier, vingt ans après en avoir été chassés, sont attendus au tournant, notamment sur la question des droits des femmes. La population et la communauté internationale gardent en mémoire l’application stricte de la charia, la loi islamique, lors de leur premier passage au pouvoir (1991-1996). Les femmes n’étaient alors autorisées ni à étudier ni à travailler.

Dans l’amphithéâtre de l’université Shaheed Rabbani, samedi, les oratrices qui se sont succédé sur l’estrade, ont accusé les femmes descendues dans les rues, ces derniers jours, de se tromper de combat. Elles ont défendu le nouvel exécutif qui a interdit les manifestations – sauf autorisation du ministère de la Justice. Une autorisation demandée et obtenue par les manifestantes de l’université, selon Daud Haqqani, chargé des relations extérieures au ministère de l’Éducation, cité par lematin.ch.

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«Nous sommes contre ces femmes…»

«Nous sommes contre ces femmes qui manifestent dans les rues en prétendant qu’elles sont représentatives des femmes» afghanes, a dénoncé la première intervenante, d’après la même source. «Est-ce que la liberté, c’est d’aimer l’ancien gouvernement? Non, ce n’est pas ça la liberté», a-t-elle ajouté. «Le gouvernement sortant abusait des femmes. Les femmes étaient recrutées uniquement pour leur beauté».

Une autre étudiante, Shabana Omari, a affirmé être d’accord avec la politique des taliban, selon laquelle les femmes devraient toutes porter un voile. «Celles qui ne portent pas le hijab nous font du mal, à nous toutes», a-t-elle estimé, en référence au voile islamique. Pour une autre oratrice, Somaiya, les choses ont changé, en bien, depuis le retour des taliban. «Nous ne verrons plus de «bihijabi» (personnes ne portant pas de foulard)», a-t-elle déclaré. «Les femmes seront en sécurité. Nous soutenons de toutes nos forces notre gouvernement».

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Ces femmes ont ensuite défilé dans la rue.
Manifestations publique d’Afghanes @ AFP

À l’issue des discours, les manifestantes ont défilé dans la rue en brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, «les femmes qui ont quitté l’Afghanistan ne peuvent pas nous représenter» ou encore «nous sommes satisfaites de l’attitude et du comportement des moudjahidines (talibans)».

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