Plusieurs personnes, citées dans la nébuleuse affaire de détournement de fonds au poste de douane de Hilacondji, sont placées ce vendredi 27 août 2021 sous mandat de dépôt, après avoir été auditionnées par le procureur. Les mis en cause seront présentés au juge le 25 octobre prochain.
Présentées ce vendredi 27 août 2021 au procureur, quatre personnes, citées dans le sulfureux dossier de corruption au poste de douane de Hilacondji, sont placées sous mandat de dépôt.
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Selon les informations de L’Investigateur, ces quatre présumés coupables, dans le dossier de corruption au poste de douane de hilacondji, seront présentés au juge le 25 octobre prochain.
Quant au receveur Ali Aboubacar, il est relâché après l’audition du procureur, mais placé sous convocation. La justice poursuit son enquête et, à l’audience du 25 octobre prochain, de nouveaux noms peuvent apparaître dans ce dossier dans lequel plusieurs agents de douane sont cités.
Retour sur le dossier
Le vendredi 20 août 2021, la Brigade économique et financière (BEF) a interpellé et auditionné le chef brigade du poste de douane de Hillacondji, à la frontière bénino-togolaise, Achille Allossogbé, l’inspecteur liquidateur, Salifou-Boukary Maboudou, le receveur Ali Aboubakar et le transitaire Gustave Mèhinto.
Après cette audition, toutes ces personnes sont gardées à vue. Accusées de déclaration financière frauduleuse, elles ont été présentées au procureur de la cour spéciale.
Le système, monté et huilé depuis 2019, par ces mis en cause dans une affaire présumée de corruption, a déjà fait un manque à gagner de plus de 360 Millions de francs CFA à la caisse de l’Etat.
Le pot aux roses a été découvert suite aux impayés constatés par le receveur de Hillacondji. Le bilan de l’année 2019 fait état de près de 361 millions de francs Cfa d’écarts.
Mais, chose curieuse, les opérateurs économiques interpellés dans le cadre de ce gap ont affirmé avoir payé les taxes exigées au niveau de la douane de Hilacondji.
Qu’est-ce qui justifie alors ce gap? Interpellés, les douaniers suspectés dans ce détournement affirment avoir enregistré toutes les données financières, mais ont justifié le gap évoqué par des pannes d’ordinateur.
Pour mieux creuser le dossier, la procureur après audition a décerné contre eux un mandat de dépôt. Ils seront donc devant le juge le 25 octobre prochain.