Pour la décrispation de la situation au Mali, le président de transition Assimi Goïta a eu un entretien avec le Secrétaire général de l’Onu, António Guterres.
Ce mercredi 19 janvier 2022, le président de la Transition a eu un entretien téléphonique avec le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Gueterres. Principal sujet abordé, la crise politique dans le pays et ses derniers développements. « J’ai eu un long entretien téléphonique avec le SG des Nations Unies, Anntonio Guterres ce soir (mercredi 19 jénvier 2022, Ndlr). Je lui ai transmis notre engagement pour un retour à l’ordre constitutionnel normal, apaisé et sécurisé, et l’ai invité à encourager la communauté internationale à accompagner notre pays en plaçant l’intérêt supérieur de la population malienne au dessus de toute autre considération. », a écrit le président Assimi Goïta sur Twitter.
« un calendrier électoral acceptable »
Pour rappel, jeudi 13 janvier 2022, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a réclamé au gouvernement malien « un calendrier électoral acceptable », à la veille des manifestations dans le pays, à l’appel de la junte au pouvoir, pour dénoncer les sanctions récentes prises par la Cédéao. « Il est absolument essentiel que le gouvernement malien présente un calendrier acceptable du point de vue des élections », a déclaré le chef de l’ONU lors d’une rencontre avec des journalistes. Il a précisé espérer « entrer en contact rapidement avec le gouvernement malien ».
Si « un calendrier acceptable est présenté et si le gouvernement prend des mesures dans cette direction, il y aura une levée progressive des sanctions » — fermeture des frontières, mesures économiques et financières — par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a rappelé Antonio Guterres. « Je travaille avec la Cédéao et l’Union africaine pour créer les conditions qui puissent permettre au gouvernement du Mali d’adopter une position raisonnable et acceptable pour accélérer une transition qui dure déjà depuis longtemps », a-t-il aussi dit. Cela pourrait « permettre un rétablissement de la normalité dans les relations entre cet Etat et la communauté internationale, la Cédéao en particulier », a-t-il estimé.
Assimi Goïta, dos au mur
Le colonel Assimi Goïta avait déclaré rester ouvert au dialogue avec la Cédéao après les sanctions contre le Mali pour contraindre la junte militaire à organiser des élections au plus tôt. Lors de son adresse à la nation, le lundi 10 janvier 2022, le colonel Assimi Goïta, a appelé ses compatriotes au calme et à la « résilience ». « Même si nous regrettons le caractère illégitime, illégal et inhumain de certaines décisions, le Mali reste ouvert au dialogue avec la Cédéao pour trouver un consensus entre les intérêts supérieurs du peuple malien et le respect des principes fondamentaux de l’organisation »Â a-t-il affirmé.
« Je vous demande de rester calme et serein car nous avons fait le choix d’être sincères afin de prendre notre destin en main en forgeant notre propre voie. La Cédéao et l’Uémoa se sont assumées, nous en ferons autant », a ajouté le président de la transition malienne.
Où se trouve le dos au mur? Ecrivaillon, journaleux! koun