Auteur de deux coups d’Etat militaires qui l’ont conduit au pouvoir, l’actuel président malien, le colonel Assimi Goïta, ne fera objet d’aucune poursuite judiciaire. La transition malienne a adopté deux lois d’amnistie qui mettent désormais les putschistes à l’abri de toutes poursuites judiciaires.
C’est fait. Assimi Goita a sécurisé ses arrières et peut désormais dormir sur ses lauriers. Le chef de la junte militaire a fait adopter deux lois d’amnistie qui le protègent contre d’éventuelles poursuites judiciaires, après ses deux coups d’Etat en 9 mois. Les textes concernent le coup d’État d’août 2020 contre le président de l’époque, Ibrahim Boubacar Keïta, et le coup de force de mai 2021 contre le président de la transition, Bah N’Daw.
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En vertu des deux lois, les auteurs d’actes «Â d’insoumission, de complot militaire, de désertion », autrement dit, Assimi Goita et sa bande, ne peuvent pas être poursuivis par la justice malienne pour les deux coups d’Etat orchestrés. Pour renchérir, Souleymane Dé, le président de la commission des lois du Conseil national de la transition, soutient qu’il n’y a pas eu un coup d’Etat.
« Ce qui est inédit et ce qu’il faudra que tout le monde comprenne, c’est que ce n’était pas un coup d’État. Il n’y a pas eu de coup d’État, parce que la Constitution n’a pas été suspendue et que le président a volontairement démissionné. Il n’y a pas eu de démission sous pression, il n’y a pas de démission forcée, ça n’existe pas. Vraiment, en Guinée, il y a un coup d’État. Mais au Mali, il n’y a pas eu de coup d’État. », a-t-il expliqué.