Un envoyé spécial du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a évalué lundi, les derniers développements de la région du Sahel avec le président de la transition malienne Assimi Goïta, à qui, il a notamment communiqué le message du dirigeant algérien, en présence du chef de la diplomatie nigérienne, Abdoulaye Diop.
Un émissaire du président algérien, Abdelmadjid Tebboune effectue au Mali, une visite d’amitié visant surtout à trouver une voie de sortie de crise qui oppose Bamako à la communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
« J’ai été porteur d’un message verbal du Président Tebboune à son excellence le Président de la Transition, Chef de l’État. Nous avons essentiellement fait une évaluation. J’ai écouté le Président de la Transition, Chef de l’État, sur son évaluation des derniers développements de la région. Une évaluation qui me paraît extrêmement objective et qui va peut-être nous permettre de faire en sorte que ces consultations puissent produire un effet positif sur le Mali mais sur l’ensemble de la région Sahélo-Saharienne », a confié l’émissaire algérien à sa sortie d’audience avec son hôte.
L’Algérie attache beaucoup d’importance à la sécurité, à la stabilité, à l’unité du Mali, à la préservation de son intégrité territoriale mais également à l’indépendance de sa décision politique, a souligné l’envoyé spécial du président Tebboune. « Nous avons estimé que le moment est venu, après les sanctions extrêmement dures qui ont été imposées au Mali, de faire en sorte que nous puissions jouer ce rôle de facilitateur qui permet aux frères africains de se retrouver autour d’une table et de dialoguer sereinement sur la meilleure manière d’envisager les problèmes et de les régler ».
L’Algérie a proposé sa médiation pour l’apaisement des tensions diplomatiques entre le Mali et la CEDEAO. L’organisation sous-régionale a imposée de lourdes sanctions diplomatiques et financières au Mali pour non respect de ses recommandations dans le processus de la transition politique en cours dans le pays. Les sanctions, appuyées par la communauté internationale exceptées la Chine, la Russie, l’Algérie, la Guinée, l’Ethiopie et la Mauritanie, ont été jugées illégales et prouvent à suffisance, que la CEDEAO et l’UEMOA sont des institutions influencées par la France.