Dans une interview accordée à l’Agence Anadolu, dans la ville de Genève, en Suisse, le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga a déclaré que dans la lutte effrénée contre le terrorisme, le Mali a besoin des « amis comme la Turquie ».
Encore une déclaration qui pourrait susciter des frustrations à Paris. Après avoir critiqué la politique militaire de la France au Mali, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a jeté des fleurs à la Turquie. Au micro de la presse d’Etat turc, le chef du gouvernement malien a souligné que son pays a besoin du soutien de la Turquie dans la lutte contre le terrorisme.
Précisant que deux tiers du territoire malien est déjà occupé par les terroristes, Choguel Kokalla Maïga ajoute que le Mali est prêt à collaborer avec la Turquie dans le domaine de l’industrie et de la Défense. “Il faut des amis comme la Turquie”, a-t-il insisté. “Les éléments de soutien apportés par la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme n’aboutissent pas à un résultat car chaque année le terrorisme gagne du terrain. » a-t-il déclaré.
Cependant, en 2013, poursuit Choguel Kokalla Maïga, il avait été dit que la communauté internationale intervenait pour mettre un terme au terrorisme. « François Hollande l’avait dit. Le premier objectif était de finir avec le terrorisme, le second était d’établir l’intégrité territoriale du Mali et le troisième était d’appliquer les résolutions de l’Organisation des Nations unies (ONU). Huit ans après, les terroristes ont gagné deux tiers des territoires du pays alors qu’ils étaient à l’origine coincés dans le nord du pays. Huit ans après nous avons constaté que l’intégrité territoriale du pays n’a pas été établie. Huit ans après nous avons vu que les résolutions de l’ONU changeaient chaque année.”, a rappelé le Premier ministre, indiquant que le Mali a “refusé le projet de résolution proposé par la France au Conseil de sécurité de l’ONU”.