Lutte contre la corruption: Social Watch fait des recommandations à Talon
Dans le cadre de la commémoration et de l’adoption de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption (CUAPLC), Social Watch a fait des suggestions au président Patrice Talon pour renforcer le cadre juridique et institutionnel de la lutte contre la corruption.
Patrice Talon – face à la presse ce samedi 23 décembre 2023
L’Union africaine a désigné le 11 juillet comme Journée africaine de lutte contre la corruption pour commémorer l’adoption de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption (CUAPLC).
Le Bénin fait partie des quarante-huit (48) États membres de l’Union africaine qui ont ratifié la Convention et entrepris la mise en place de mesures de lutte contre la corruption telles que la criminalisation de la corruption par le biais de diverses législations, la création d’institutions et leur engagement dans des initiatives de prévention de la corruption.
L’année 2023 a marqué les vingt (20) ans de l’adoption de la CUAPLC et son évaluation qui a mis en évidence les principaux défis à relever et proposé des domaines d’intervention pour la prochaine décennie afin de mettre en œuvre la Convention de manière efficace. L’un des défis qui a été identifié est l’inadéquation du système de dénonciation qui empêche les citoyens de signaler les cas de corruption et de « tirer la sonnette d’alarme ».
En reconnaissance du rôle des lanceurs d’alerte, la Journée africaine de lutte contre la corruption 2024 est commémorée sous le thème : « Mécanisme de protection efficace des lanceurs d’alerte : Outil essentiel dans la lutte contre la corruption ».
L’article 5, paragraphe 5, de la Convention oblige les États Parties à adopter des mesures législatives et autres pour protéger les lanceurs d’alerte ainsi que les témoins dans les cas de corruption et d’infractions assimilées, y compris la protection de leur identité.
En outre, l’article 5, paragraphe 6, oblige les États Parties à adopter des mesures qui garantissent aux citoyens de pouvoir signaler les cas de corruption sans crainte de représailles.