L’Union européenne a ajouté mardi la Russie à la liste noire des paradis fiscaux, une mesure avant tout symbolique pour un pays déjà sous le coup de sanctions économiques liées à l’invasion de l’Ukraine.
« La Fédération de Russie a un régime fiscal préférentiel dommageable (sociétés holding internationales) et n’a pas résolu cette question », indiquent les ministres des finances de l’UE dans un communiqué. La Russie est déjà visée par une série de sanctions de l’UE, qui a aussi décrété des gels d’avoirs et d’interdiction de séjour dans l’UE à l’encontre de plus de 1.300 personnes et 171 entités.
L’ONG Oxfam qualifie cette liste noire de « plaisanterie »
« Nous demandons à tous les pays figurant sur la liste d’améliorer leur cadre juridique et de s’efforcer de se conformer aux normes internationales en matière de fiscalité », a déclaré la ministre suédoise des Finances Elisabeth Svantesson, dont le pays exerce la présidence semestrielle du Conseil de l’UE. Elle a en même temps « félicité » la Macédoine du Nord, la Barbade, la Jamaïque et l’Uruguay, « qui ont réussi à remplir leurs engagements » et qui ont pu être retirés d’une « liste grise ».
De son côté, l’ONG Oxfam a qualifié la liste noire de « plaisanterie ». « Non seulement l’UE a rayé de la liste les pays où le taux d’imposition des sociétés est nul, comme les Bermudes et les îles Caïmans, mais elle ignore les paradis fiscaux de l’UE, comme le Luxembourg », a dénoncé Chiara Putaturo, de cette ONG, dans un communiqué. Outre la Russie, les Iles Vierges britanniques, le Costa Rica, les ÃŽles Marshall ont également été inclus dans cette liste comprenant désormais seize entités.