Après plusieurs mois de tension, l’Union Africaine vient d’entamer une démarche diplomatique en vue de la résolution du conflit entre les rebelles du TPLF et le gouvernement du premier ministre éthiopien Abiy Ahamed. Elle a dépêché une mission en Tigré.
L’ancien président nigérian Olysegun Obassanjo, haut représentant de l’UA pour la corne de l’Afrique, est arrivé dimanche, dans la région de Tigré, pour rencontrer le président du Front national pour la libération du peuple tigréen le général Debretsion Gebremichael. Il s’agit selon les recoupements d’informations, d’une mission diplomatique de l’Union Africaine en vue de la résolution du conflit éthiopien.
Pour cette mission, Olusengun Obassanjo est accompagné du sécuritaire adjoint aux affaires de l’ONU Martin Griffiths. La mission de l’UA s’est entretenue avec le président des rebelles du TPLF, le général Debretsion Gebremichael dans la capitale du Tigé Mékéle. Le représentant spécial de l’ONU demande la cessation immédiate des hostilités pour pouvoir acheminer l’aide humanitaire au Tigré, selon une source diplomatique. La médiation de l’UA avait été rejetée par le premier ministre éthiopien Abiy Ahamed.
Addis-Abeba menacé, état d’urgence décrété
Mercredi, les rebelles qui combattent les forces régulières ont déclaré que la prise de la capitale Addis Abeba est « une question de mois, si ce n’est de semaines ». Le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) a revendiqué le week-end dernier, la prise de deux villes stratégiques, Dessie et Kombolcha, à 400 km au nord d’Addis Abeba, sans exclure de marcher sur la capitale. Dans le même temps, l’Armée de libération oromo (OLA), qui a fait alliance en août avec le TPLF, a annoncé être entré dans plusieurs localités au sud de Kombolcha, dont Kemissie, à 320 km d’Addis Abeba.
Mardi, le gouvernement éthiopien a décrété l’état d’urgence pour contrer l’avancée des rebelles. « L’état d’urgence vise à protéger les civils contre les atrocités perpétrées par le groupe terroriste TPLF dans plusieurs régions du pays », rapporte Fana. Décrété par le gouvernement et approuvé par le Parlement, l’état d’urgence impose aux citoyens de se munir de leur carte d’identité partout où ils se déplacent. Toute personne soupçonnée d’avoir des liens avec le groupe terroriste sera interpellée sans mandat d’arrêt.
Sur l’échiquier international, les Etats-Unis ont exprimé leur préoccupation quant à l’avancée sporadique des rebelles, et ont annoncé l’évacuation de leur personnel diplomatique. L’ONU parle de violation des droits de l’Homme et appelle au dialogue.
Une Union Africaine qui veut agir après des carnages. N’y a t-il pas une structure de prévention des conflits en Afrique? S’il y en a, il faut la dissoudre. Des budgétivores des organisations africaines qui détruisent notre continent.
La haine, l’improvisation, mensonge, corruption caractérisent nos organisations.