L’intervention militaire russe en Ukraine va continuer « jusqu’à ce que les objectifs soient atteints », a déclaré lundi le Kremlin, alors que les forces de Moscou ont cédé du terrain à celles de Kiev dans l’est ces derniers jours.
Répondant au discours galvanisant de Volodymyr Zelensky dimanche 11 septembre en pleine contre-offensive ukrainienne, Moscou a prévenu qu’elle n’envisageait pas la fin de la guerre de sitôt. «L’opération militaire spéciale va se poursuivre jusqu’à ce que les objectifs initialement fixés soient atteints», a affirmé à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il a par ailleurs estimé qu’il n’y avait actuellement «pas de perspective de négociations» entre Moscou et Kiev.
Les forces russes reculent depuis plusieurs jours dans l’Est de l’Ukraine, leurs lignes largement enfoncées. L’Ukraine revendique avoir repris environ 3 000 kilomètres carrés de son territoire, essentiellement dans la région de Kharkiv, depuis début septembre. Les frappes russes ont, d’après l’état-major ukrainien, touché 15 endroits dimanche, de Kramatorsk dans l’est à Mykolaïv dans le sud, en passant par Dnipro, dans le centre-est. La nuit dernière, le bombardement de Pokrovsk, ville de la région de Donetsk, a provoqué la mort de six habitants et détruit ou endommagé de «multiples bâtiments», a déploré son maire Rouslan Trebouchkine.
Parallèlement, la situation à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia (sud), où tous les réacteurs sont désormais arrêtés, demeurait préoccupante. Vladimir Poutine a mis en garde contre les «conséquences catastrophiques» que pourraient avoir les «attaques régulières ukrainiennes» sur ce complexe de six réacteurs, «y compris le dépôt des déchets radioactifs», dans un entretien téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron.