Selon l’IRNA, le président biélorusse Alexandre Loukachenko est arrivé dimanche soir (12 mars) à Téhéran, la capitale iranienne. Une rencontre à Téhéran dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko, en visite officielle en Iran, a été reçu lundi matin à Téhéran par le président de la République islamique, Ebrahim Raïssi. Les deux dirigeants ont signé un accord qui jette les bases d’une coopération entre les deux pays jusqu’en 2026. L’accord de coopération entre Minsk et Téhéran portera notamment sur la politique, l’économie et la science.
« 30 ans après le début des relations bilatérales (…), les deux pays ont la volonté de renforcer la coopération » alors qu’ils partagent « une vision stratégique » commune, a annoncé le président Raïssi à l’issue de la rencontre. De son côté, M. Loukachenko a déclaré observer « avec un grand respect la persévérance avec laquelle le peuple (iranien) résiste aux pressions extérieures, aux tentatives de lui imposer la volonté d’autrui ». « Et je vois que, malgré tout, vous développez les technologies modernes et l’énergie nucléaire ». « Nous pourrions être très utiles l’un pour l’autre si on réunissait vraiment nos efforts », a-t-il poursuivi. Les deux dirigeants n’ont pas évoqué le conflit en Ukraine dans leurs déclarations.
M. Loukachenko est un fidèle allié du président russe Vladimir Poutine tandis que Téhéran entretient des relations étroites avec la Russie tout en affirmant sa neutralité dans la guerre. Washington s’est récemment alarmé de la « dangereuse » escalade dans la coopération militaire entre Téhéran et Moscou, l’Iran étant accusé de fournir des drones utilisés en Ukraine, ce qu’il dément. L’Iran a par ailleurs annoncé avoir finalisé avec la Russie le contrat d’achat d’avions de combat Sukhoï Su-35.
M. Loukachenko a récemment effectué une visite de trois jours en Chine, au cours de laquelle il a affirmé soutenir pleinement les propositions de Pékin en vue d’un règlement de la guerre. La Biélorussie, voisine de l’Ukraine, n’a pas envoyé de soldats combattre directement aux côtés de l’armée russe mais son territoire sert de base arrière aux troupes de Moscou.