Téhéran se rapproche ainsi des 90 % nécessaires à la confection d’une bombe atomique. Le pays a décidé d’accélérer son programme nucléaire pour un enrichissement de l’uranium à 60 % sur le site de Fordow.
L’Iran a annoncé, ce mardi, avoir commencé l’enrichissement d’uranium à 60 %, sur le site de Fordow, selon les médias locaux. L’agence de presse iranienne ISNA a rapporté que Téhéran avait informé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) du fait d’avoir « commencé à enrichir de l’uranium à 60 % de pureté, sur le site de Fordow », notant que la décision était une « réponse forte » à la récente décision de l’AIEA.
D’autres médias iraniens ont révélé que Téhéran « construira également un nouvel ensemble de centrifugeuses sur ses sites nucléaires de Natanz et Fordow ». Le conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique, qui réunit 35 pays, a approuvé dans la journée du jeudi une résolution sommant à l’Iran de coopérer d’urgence à l’enquête de l’AIEA concernant les traces d’uranium décelées sur trois sites non déclarés.
Il s’agit de la deuxième décision visant l’Iran cette année, dans le cadre de cette enquête. Selon les estimations de l’Agence internationale de l’énergie atomique, l’Iran a augmenté son stock à 62,3 kilogrammes d’uranium fissile pur à 60 %, contre les 55,6 kilogrammes relevés auparavant.
Il convient de noter que l’Iran n’a pas le droit de posséder des stocks de plus de 202 kilogrammes d’uranium enrichi d’une pureté de 3,67 %, selon l’accord nucléaire signé en 2015, et selon les négociations qui tentent de le relancer, après le retrait des Etats-Unis.