Dans une récente intervention, l’analyste politique POUGA MBOCK a dressé un tableau critique de la présence militaire française en Afrique, indiquant que les pratiques de Paris restent figées dans une logique post-coloniale. « La France n’a pas changé le mindset de sa politique en Afrique depuis les indépendances, » affirme-t-il, rappelant les nombreux exemples de déstabilisation orchestrés au nom des intérêts français.
Pour POUGA MBOCK, les bases militaires françaises en Afrique ne servent pas la stabilité régionale, mais plutôt des objectifs stratégiques français. « Ces bases n’ont de dessin que de préserver les intérêts de la France, » soutient-il, dénonçant une ingérence systématique visant à affaiblir les régimes réfractaires. Ces installations donnent accès à des informations confidentielles sur les forces armées locales, compromettant la souveraineté des États hôtes. Â
Récemment, des révélations ont éclaté sur les activités de renseignement français en Côte d’Ivoire, où des agents auraient transmis des données sensibles à des groupes armés opérant au Sahel. « Ce sont des pratiques connues depuis 60 ans : fomenter des coups d’État ou renverser des régimes non coopératifs, » rappelle l’analyste.
Une ingérence confirmée par des preuves croissantes Â
Des accusations d’ingérence ciblent directement des bases françaises en Côte d’Ivoire et au Bénin (des informations non vérifiées jusqu’à ce jour), soupçonnées d’abriter des opérations destinées à déstabiliser des pays comme le Niger ou le Burkina Faso. Le président burkinabé, Ibrahim Traoré, a récemment dénoncé ces agissements, affirmant que des centres d’opérations servent à surveiller et fragiliser les gouvernements sahéliens. Ces accusations, bien qu’au conditionnel, s’appuient sur une série de fuites et de témoignages de sources militaires locales. Â
Selon POUGA MBOCK, ces activités illustrent un double jeu dangereux : « La France travaille jour et nuit pour déstabiliser les pays africains, qu’ils soient réfractaires ou même supposément alliés. » Cette stratégie, poursuit-il, vise à maintenir une emprise politique et économique sur le continent, en affaiblissant les États sahéliens.
Vers une remise en question de la présence militaire étrangère Â
Les critiques se multiplient à l’encontre de la France, accusée de nuire à la stabilité régionale pour préserver ses intérêts. Ces reproches alimentent les débats sur l’avenir des bases militaires étrangères en Afrique de l’Ouest. « La stabilité du Sahel, si elle était réellement atteinte, pourrait remettre en question l’influence française dans ses anciennes colonies, » conclut POUGA MBOCK.
Face à ces soupçons et à un climat de méfiance croissant, la demande pour une autonomie accrue des États africains résonne plus que jamais. Les autorités locales, appuyées par des voix critiques comme celle de POUGA MBOCK, exhortent à une réévaluation des partenariats stratégiques pour construire un avenir véritablement souverain.