Un « accord de paix » pour une « cessation des hostilités » en Éthiopie a été signé ce mercredi à Pretoria en Afrique du Sud, entre le gouvernement fédéral et les autorités du Tigré.
Après une semaine d’âpres négociations sous l’égide de l’Union africaine, un « accord de paix » inattendu a été signé dans l’après-midi de ce 2 novembre entre le gouvernement éthiopien et les rebelles du Tigré. « Les deux parties impliquées dans le conflit éthiopien ont officiellement accepté de cesser les hostilités et de se désarmer de manière systématique, ordonnée, harmonieuse et coordonnée », a annoncé le haut représentant de l’Union africaine (UA) pour la Corne de l’Afrique, l’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo.
L’accord, publiquement signé ensuite par les chefs des deux délégations, prévoit aussi « un rétablissement de l’ordre public, des services (au Tigré), un accès sans entrave des fournitures humanitaires, la protection des civils, entre autres », a-t-il poursuivi. « Ce moment n’est pas la fin du processus de paix, mais son début. La mise en Å“uvre de l’accord de paix signé aujourd’hui est essentiel. »
Est-ce le silence des armes en Ethiopie ?
Impossible de savoir si les armes se taisent effectivement sur le terrain. Ce n’est pas la première trêve signée entre les deux parties mais ici, l’accord semble aller plus loin et semble vouloir durer. « Ce n’est pas la fin du processus de paix, mais son début », a ainsi déclaré le médiateur de l’Union africaine, le Nigérian Olusegun Obansajo.
Rebelles tigréens et armée fédérale, appuyée par les forces des régions voisines et de l’armée de l’Érythrée, pays frontalier du Tigré, s’affrontent depuis novembre 2020. Après cinq mois de trêve, les combats ont repris en août. Ce conflit meurtrier a pris la vie de près d’un demi-million de personnes selon l’ONU, et plongé la région du tigré dans une grave crise humanitaire.