A la suite du secrétaire général adjoint et porte parole du gouvernement qui estime que tout déplacement d’un parti politique à un autre parti n’est pas de la transhumance, le député du parti Bloc Républicain, Assan Séïbou affirme en ce qui le concerne, que les regroupements actuels loin d’être un échec du système partisan, le crédibilise plutôt.
A quelques mois des élections législatives de 2023, il est constaté une vague de démission d’un parti politique à une autre. Cette situation qui a été à l’origine des réformes politiques initiées par le chantre de la rupture est perçue comme un échec de la réforme.
Mais cet avis n’est pas partagé au sein de la classe politique. Si pour l’opposition, la réforme du système partisan tant vantée par le régime a échoué, les partisans du président de la République n’ont pas la même lecture des faits.
Reçu le dimanche 25 Septembre 2023 dans l’émission « 90 minutes pour convaincre », de la radio nationale, le député du parti Bloc Républicain, Assan Séïbou a tout une autre lecture des départs de personnalités politiques d’un parti à un autre notamment vers les deux grands blocs politiques du président de la République.
A croire le parlementaire, l’impact d’une réforme politique se mesure davantage lorsque l’on se rapproche d’une élection. Il se réjouit donc des mouvements d’acteurs politiques d’un parti à un autre. C’est l’expression selon lui que la réussite de la réforme du système partisan est perceptible.
Pour Assan Séïbou, les démissions suivies d’adhésion qui s’observent actuellement confortent les objectifs de la réforme et prouvent que les choses sont entrain de s’ajuster. « De 248 partis politiques, on est à 15. Ceux qui ne peuvent pas se débarrassent », affirme-t-il.
Selon lui, il n’ y a point de doute, les choses progressivement vont se stabiliser lorsqu’un aboutira inexorablement à de grands ensembles politiques. « C’est d’abord la liberté d’association. Il faut adhérer librement et sortir librement. C’est ce qui explique le caractère vivace de la démocratie« , se justifie-t-il.