L’impact économique de la fermeture de la frontière entre le Niger et le Bénin ne touche pas que la caisse de l’Etat mais beaucoup de secteurs d’activité comme celui du transport de marchandises. Selon El Hadj Rabiou Garba, porte parole des transporteurs, la situation est lamentable au niveau des transporteurs et des consignataires.
Reçu dans un entretien par Reporter Bénin Monde, El Hadj Rabiou Garba a levé un coin de voile sur la situation de tous ceux qui ont perdu leurs activités du fait de la fermeture de la frontière entre le Bénin et le Niger. Selon lui, ce n’est pas que le secteur du transport qui souffre de cette situation car le secteur du transport impacte beaucoup d’autres domaines. « Si cette activité du métier transport est en chômage, allez-y comprendre combien sont réellement aussi en chômage. »
« Lesdifficultés augmentent au jour le jour car beaucoup de transporteur aujourd’hui n’arrivent plus à répondre à leur devoir de bon père. Certains par la force des choses sont devenus des zémidjamans (conducteur de taxi-moto)… Des herbes sont entrain de pousser déjà sous les camions« , affirme-t-il pour peindre un peu la situation.
Les apprentis chauffeurs ont également abandoné lescamions pour s’adonner à de petites activités comme des aides maçon. « …Les marchandises sont entrain d’être décomposées, le chapelet de problèmes est long« , se désole Rabiou Garba.
Pour faire face à la situation, certains transporteurs ont commencé par prendre par le contournement de Djougou vers Kassoua. De Kassoua vers le Togo et du Togo vers le Burkina Faso. A le croire, plus de 8000 camions sont en atteinte d’être convoyés du Burkina Faso vers le Niger.
« Ce qui se passe aujourd’hui, c’est vraiment triste. Vivement que que nos dirigeants, je sais que eux-mêmes n’ont pas le sommeil facile; mais vivement que cette situation connaisse un dénouement heureux…« , a-t-il souhaité.
Pour rappel, le Bénin a fermé ses frontières terrestres d’avec le Niger suite au coup d’Etat intervenu le 26 Juillet dernier. La fermeture des frontières avec le Niger est l’une des sanctions prises par la CEDEAO pour contraindre les putschistes à rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays du sahel.