Alors que les chancelleries étrangères condamnent le coup d’Etat survenu en Guinée et l’éviction d’Alpha Condé du pouvoir, les rues de Conakry ont été prises d’assaut par la population qui a exprimé sa joie.
Des soldats des forces spéciales de Guinée ont mené une opération pour déposer le chef de l’Etat Alpha Condé et prendre le contrôle du pouvoir. Ils ont dissout le gouvernement et la constitution du pays après avoir annoncé l’arrestation du président à la télévision d’État. Ce putsch a été condamné par la communauté internationale et les organisations africaines. Cependant, à l’intérieur de la Guinée, c’est la liesse populaire.
« Nous sommes ici pour montrer notre joie car nous avons beaucoup souffert avec le temps. Avec le temps de Dieu nous a montré quelqu’un de plus puissant que lui (Alpha Condé). C’est avant tout de la patience, nous avons été patients », a déclaré un habitant de Conakry cité par l’AFP. Un autre a réagi indiquant que « je suis très, très heureux, nous sommes sortis pour la joie, donc nous sommes très, très heureux de ce que nous avons entendu, de ce que nous avons vu ».
Le meneur de ce coup d’Etat, le colonel de l’armée Mamadi Doumbouya, a déclaré aux guinéens, après la prise de pouvoir que, « le devoir d’un soldat est de sauver le pays ». Il a appelé ses frères d’armes à rejoindre sa cause et à ne pas recommencer les erreurs du passé. Le Guinéen vivra encore pour célébrer ce moment historique, mais des questions subsistent sur la façon dont le prochain gouvernement sera formé et sa légalité. La Guinée suit désormais des pays comme le Zimbabwe, le Mali et le Soudan où l’armée a directement participé à la prise de pouvoir indirecte.