Reçu dans la rubrique « Sous l’Arbre à Palabre » de L’Evénement Précis, l’ancien coordonnateur national de la Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE) et l’un des vice-présidents du parti « Les Démocrates » est revenu sur les épreuves que traversent sa formation politique, notamment les conditions du choix du duo-candidat à l’élection présidentielle.
La multiplicité des candidatures au sein de l’opposition à la dernière élection présidentielle est, en soi, une bonne chose, selon l’un des vice-présidents de « Les Démocrates », Eugène Azatassou.
Reçu dans la rubrique Sous l’Arbre à Palabre de L’Evénement Précis, l’ancien maire de Zangnanado est revenu sur les péripéties qui ont conduit au choix de l’ancienne ministre de la justice, Reckya Madougou, comme candidat de « Les Démocrates » et pourquoi sa candidature n’a pas abouti.
A en croire Eugène Azatassou, l’échec de la candidature de Reckya Madougou est une conséquence de l’option faite par le chef de l’Etat de se choisir ses propres opposants pour la compétition.
« Je vais vous le dire. Depuis avril 2019 avec les législatives, le Président de la République avait compris que c’était trop grossier de laisser les deux seuls partis de la mouvance aller aux élections et qui ont ramené 83 députés sur 83. Ça a fait effet à l’intérieur et à l’extérieur. Beaucoup ont commenté ça et il a voulu corriger. Donc, pour changer sans nécessairement abandonner son option, il a voulu prendre des opposants à lui, conformes à sa vision de l’opposition« , a laissé entendre Eugène Azatassou.
Sur le choix de Reckya Madougou, comme candidat de « Les Démocrates », Eugène Azatassou a dénoncé l’ingérence du chef de l’Etat dans les problèmes internes de sa famille politique.
Les Démocrates sont libres de choisir le candidat qu’ils veulent
A la question de savoir pourquoi le parti n’a pas choisi son président comme candidat, mais a fait le choix de Reckya Madougou, Eugène Azatassou estime qu’il ne revient pas à des personnes extérieures au parti de dire qui doit être candidat ou pas.
« Vous êtes en train de raisonner comme le président de la République qui dit qu’il y a le président du parti qui est un ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale, et qu’on le laisse et on prend une inconnue qui arrive avec des valises d’argent. N’allez pas dans ce sens. Les Démocrates sont libres de choisir le candidat qu’ils veulent« , martèle-t-il.
Selon Eugène Azatassou, la position au niveau de la direction ne dit pas automatiquement qu’on est nécessairement candidat, précise-il
« Et celui qui nous fait cette critique est le militant de quel parti ? Il est UP, il est BR, il est UDBN, il est MOELE-Bénin ? Il n’est militant d’aucun parti. Ensuite, quand lui il arrivait en 2016, il n’y avait pas d’anciens présidents de l’Assemblée nationale ? Je ne parle même pas d’ancien vice-président de l’Assemblée. Il y avait des anciens présidents de l’Assemblée nationale qui pouvaient être candidats non ? Pourquoi lui il n’avait pas laissé en ce temps ? Et les valises d’argent ? Qui a le plus traîné les valises d’argent ici ?« , s’est-il insurgé.
Pour Eugène Azatassou, le parti n’a pas à prouver si Reckya Madougou est militante du parti. « Elle pouvait même ne pas être militante, ce n’est pas grave. Où est le problème ? On n’a pas dit que les partis doivent prendre les militants de leur parti. Sinon l’homme d’affaires Patrice Talon n’aurait jamais été candidat à l’élection de 2021. Donc je ne veux pas mener ce débat parce que c’est un non-débat.« , a-t-il fait savoir.
Contrairement à ce qui a été ventilé, le critère « argent » ou avoir déjeuné avec Faure Gnassingbé n’a pas trop pesé dans la balance lors du choix du duo-candidat de « Les Démocrates », a-t-il conclu.
DÉCIDÉMENT, EN 2016 ON NÉGLIGE TOUS LES CADRES FCBE pour le Jockey ZINSOU.
EN 2021, LE JOCKEY DES »DÉMOCRATES » EST RECKYA MADOUGOU.
CES PERSONNES QUI SUIVENT YAYI ONT ELLES UN CERVEAU ET DE LA DIGNITÉ ?
PITIÉ POUR ELLES !