Les banques européennes se retirent progressivement des marchés africains en raison de régulations plus strictes mais aussi de la compétitivité accrue des banques africaines, mieux adaptées aux marchés locaux, rapporte l’agence Ecofin.
Après BPCE et BNP Paribas, le groupe français Société Générale, les britanniques Barclays et Standard Chartered Bank ont commencé à se retirer du marché africain, écrit l’agence.
« La compétitivité des banques africaines s’est renforcée ces dernières années, ce qui explique en grande partie le désengagement croissant des banques occidentales moins adaptées aux risques et aux évolutions des marchés africains. Ces départs nous offrent l’opportunité de consolider notre position sur le continent », a déclaré à l’agence Henry-Claude Oyima, PDG du groupe bancaire BGFI basé à Libreville au Gabon.
Parmi les banques africaines à croissance rapide, l’agence cite Ecobank, ainsi que les banques marocaines (Attijariwafa Bank, Banque Centrale Populaire, Bank of Africa) et sud-africaines (Standard Bank Group, FirstRand, Absa Group). Des groupes nigérians (United Bank for Africa, Guaranty Trust Bank, Access Holding), et par des entités comme BGFI Group en Afrique centrale et de l’Ouest ainsi qu’à Madagascar, ou encore Kenya Commercial Bank et Equity Holding en Afrique de l’Est, connaissent aussi une rapide expansion.
Le groupe BGFI, par exemple, possède une douzaine d’agences en Afrique et une en France, est en train de finaliser l’acquisition des actifs de la Société Générale en République du Congo, et pourrait ensuite racheter les agences de la banque française au Cameroun et au Ghana.
Selon les données de l’agence, le rendement moyen des fonds propres pour des groupes comme Barclays, BNP Paribas et Standard Chartered Bank était d’environ 6,7% en 2023, tandis que pour les principales institutions africaines (Standard Bank Group, Absa Group, Attijariwafa Bank, Bank of Africa, United Bank for Africa, et Access Holding), ce rendement était de 22,3%.