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Le Nigéria importe une grande quantité d’essence frelatée depuis la Belgique

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Depuis quelques jours, des files d’attente sont observées dans les stations d’essence à Abuja, Lagos, Kaduna et d’autres États du Nigéria. Une situation occasionnée par la détection et le retrait de l’essence frelatée de la circulation la semaine dernière. Du carburant frelaté importé depuis Anvers en Belgique par 4 importateurs.

Depuis le lundi 14 février 2022, il n’est plus aisé de se procurer de l’essence frelatée sur les étalages installés aux abords des voies à Cotonou (Bénin). Le prix du litre d’essence de contrebande a, en effet, subi une grande augmentation. Une situation qui est la conséquence directe de la détection et le retrait de l’essence frelatée dans les stations-service au Nigéria.

Essence frelatée importée depuis la Belgique

Selon le gouvernement fédéral nigérian, le problème qui a conduit à la pénurie de carburant et à l’apparition de files d’attente à Abuja, Lagos et dans plusieurs autres États du Nigéria est la détection du Premium Motor Spirit (PMS) frelaté, également appelé essence, dans les points de vente de carburant. C’est ainsi que, selon une enquête menée par le Daily Trust, le carburant frelaté s’est répandue dans tout le pays.

Après la découverte malheureuse, les autorités en charge de la gestion des ressources pétrolières ont indiqué que le gouvernement fédéral avait ordonné une enquête majeure pour élucider les circonstances entourant l’importation et la fourniture du produit frelaté. Selon le ministre d’État aux ressources pétrolières, Timipre Sylva, le carburant frelaté a été importé dans le pays par 4 importateurs d’Anvers en Belgique, les inspecteurs de qualité n’ayant pas réussi à détecter le niveau élevé de méthanol qu’il contenait, d’abord au point d’importation en Belgique, puis au point d’arrivée au Nigeria.

Le patron de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), la compagnie pétrolière nationale du Nigeria, qui n’a pas donné la date de l’importation, a cependant révélé que la NNPC a découvert la situation fin janvier suite à un rapport reçu de leur inspecteur de qualité sur la présence de particules d’émulsion dans les cargaisons de PMS expédiées au Nigeria depuis Anvers-Belgique. Il a déclaré que l’enquête de la NNPC a révélé la présence de méthanol dans 4 cargaisons de PMS importées par MRS, Emadeb/Hyde/AY Maikifi/Brittania-U Consortium, Oando et Duke Oil. Selon le gouvernement nigérian, le protocole habituel d’inspection de la qualité utilisé à la fois dans le port de chargement en Belgique et dans les ports de déchargement au Nigeria ne comprend pas le test de la teneur en méthanol du pourcentage et, par conséquent, l’additif n’a pas été détecté par les inspecteurs de la qualité, ni en amont , ni en aval.

Le secteur pétrolier nigérian et la corruption

Cette situation que traverse le Nigéria, premier producteur de pétrole en Afrique, illustre l’échec ignominieux du géant africain à gérer le secteur pétrolier. Pourtant, le président Muhammadu Buhari avait promis de remettre de l’ordre dans le secteur pétrolier au Nigeria, premier producteur de brut d’Afrique, et de le nettoyer de ce « cancer ».

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Pire, le géant d’Afrique de l’Ouest dispose de très peu de raffineries et doit réimporter la quasi-totalité des dizaines de millions de litres d’essence pour la consommation de ses 180 millions d’habitants. Face à cette aberration, le gouvernement prend en charge une grande partie des coûts de distribution permettant aux consommateurs, qui sont avant tout des électeurs, d’acheter leur essence à 145 nairas le litre (200 f CFA, soit la moitié du prix au Bénin voisin). D’où le réseau de contrebande de l’essence vers le Bénin.

Malgré les promesses de l’administration Buhari pour plus de transparence dans les opérations de la NNPC, le secteur pétrolier reste toujours opaque. Après la découverte , semaine dernière, du mauvais carburant importé, les membres de la Chambre des représentants du Nigeria ont demandé la suspension immédiate des quatre entreprises concernées. Mais, rien ne sera fait.

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