Le ministre d’État aux Affaires étrangères, l’ambassadeur Zubairu Dada, a convoqué jeudi l’envoyé du Burkina Faso au Nigeria, Pascal Gouba, au sujet du meurtre horrible de 16 Nigérians qui effectuaient un pèlerinage à Kaolak, au Sénégal, il y a plus d’un mois.
Début février, le Nigéria accusait les forces armées du Burkina faso d’avoir tué 16 membres de la confrérie musulmane Tidjaniya, alors qu’ils se rendaient au Sénégal pour assister à la célébration de la naissance Baye Niass à Taïba Niassene. Mais le Burkina faso a rejeté ces accusations portées contre ses soldats.
Le ministre d’État nigérian aux Affaires étrangères, l’ambassadeur Zubairu Dada, dans une déclaration publiée jeudi par son conseiller spécial pour les médias, HMOS, Ibrahim Aliyu, a déclaré que l’envoyé burkinabé avait été convoqué pour « expliquer en détail ce qui s’est réellement passé lorsque ces 16 Nigérians ont été brutalement tués, prétendument par certains membres de l’armée burkinabé. » La déclaration indique que les Nigérians sont inquiets de l’incident et demandent une réponse rapide et complète du gouvernement du Burkina Faso. « Les familles des victimes se posent des questions, d’où la nécessité d’accélérer l’enquête déjà entamée ».
« Le Nigeria ne croise pas les bras et ne voit pas ses citoyens se faire tuer ou violer où que ce soit dans le monde », indique le communiqué. Alors que la junte militaire burkinabé a démenti les informations selon lesquelles les assaillants étaient ses soldats, le gouvernement nigérian a juré de poursuivre les assassins de ses citoyens, même s’il devait porter atteinte à l’intégrité territoriale de ses voisins ouest-africains.