Alors que la France et ses partenaires européens ont décidé de retirer leurs forces du Mali et de les redéployer dans la région sahélienne, le Niger, géant voisin du Mali, a accepté recevoir les éléments européens et français qui quitteront les bases maliennes.
Vendredi, au lendemain de l’annonce par Emmanuel Macron du retrait des troupes françaises du Mali, le président nigérien Mohamed Bazoum, a indiqué sur twitter, que son pays le Niger accepte que les forces spéciales françaises et européennes soient déployées sur son territoire, afin de sécuriser la zone frontalière avec l’Etat ouest-africain.
« La discussion que nous avons eue mercredi soir a débouché à l’unanimité sur la nécessité d’une réarticulation du dispositif qui était en place au Mali. Cela conduira notamment à une forme de présence de ces forces au Niger et sur le territoire d’autres pays africains un peu plus au sud, qui en feraient la demande », a déclaré Bazoum citant les derniers événements survenus au Bénin pour souligner que ce pays entre autres, aurait bien besoin de présence militaire étrangère sur son sol.
« Il est prévisible qu’un certain nombre de ces forces soient disposées dans ces régions face à ces nouvelles menaces, ainsi qu’au Niger, qui est déjà dans la tourmente. Les choses vont se préciser à partir du mois de juin et les protocoles seront affinés », a précisé Bazoum. Il va sans dire que le Niger est disposé à laisser champ libre aux forces étrangères pour la lutte contre le terrorisme sur son territoire. La question qui est important de se poser, c’est de savoir où est la place de la coopération entre les pays africains dans cette lutte.