Le débat sur la participation ou non de l’opposition aux élections législatives du 08 Janvier 2023 cristallise de plus en plus l’environnement politique. Pour rassurer les uns et les autres, le secrétaire général adjoint et porte parole du gouvernement, Léandre Wilfried Houngbédji estime que la présence de l’opposition au parlement ne gênerait en rien le gouvernement.
Le gouvernement n’aura aucune gêne à voir les partis politiques de l’opposition à l’assemblée nationale et aux côtés des forces politiques qui soutiennent sa vision politique. C’est en substance l’assurance donnée ce dimanche par le secrétaire général adjoint et porte parole du gouvernement, Léandre Wilfried Houngbédji.
Profitant de son passage sur la télévision nationale, l’ancien journaliste s’est prononcé sur le débat de la participation ou non des partis politiques aux élections législatives de 2019. Beaucoup d’opposants estiment en effet que le Bénin fait face depuis 2016 à un régime qui écarte l’opposition de toute compétition électorale. Ils évoquent notamment les législatives de 2019. Mais pour le porte parole du gouvernement, la présence au parlement de l’opposition n’aurait rien gêné.
« Déjà en 2019, le Gouvernement n’aurait eu aucune gêne à voir représenter à l’Assemblée nationale, des forces de l’opposition encore moins aujourd’hui. Il n’aura donc aucune gêne que demain, Les Démocrates, les Fcbe, la LNA et autres siègent à l’Assemblée nationale aux côtés des forces qui soutiennent l’action du Président Patrice Talon« , a rassuré Wilfried Léandre Houngbédji.
L’opposition s’active pour les législatives mais avec appréhension
Après l’expérience de 2019 qui a conduit à ce que l’opposition radicale appelle « Assemblée Nationale monocolore », les partis politiques de l’opposition entendent participer aux compétitions du 08 Janvier 2023 pour changer la donne au parlement.
Si au niveau des états-majors des partis politiques on se prépare, ce n’est pas sans une certaine appréhension. La première difficulté se situe au niveau de la confection de la liste électorale. L’organe en charge de la constitution du fichier électoral à savoir l’agence nationale d’identification des personnes, ne rassure pas.
L’opposition estime que le responsable de cette agence, Cyrille Gougbédji a été nommé par le chef de l’Etat et l’opposition ne figure nulle part dans les organes en charge de l’organisation desdites élections. Des faiblesses que l’opposition entend faire corriger par des propositions. Mais pour l’heure, c’est la mobilisation des militants sur le terrain qui les occupe.