Lors de son dernier entretien avec la presse tenu le mardi 22 août dernier à son siège à Abidjan, Cocody-Attoban, l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo a condamné le putsch au Niger en estimant que l’ère Bazoum était finie. Des propos pas au goût du président du FPI, Pascal Affi N’guessan, pour qui le coup d’État au Niger n’est pas encore consommé.
Pour Laurent Gbagbo qui a exprimé clairement son opposition au coup d’État qui a entraîné la destitution du président Mohamed Bazoum par les putschistes, « ceux qui font croire à Bazoum qu’il peut être réinstallé au pouvoir lui mentent ». S’opposant à une intervention militaire au Niger, Laurent Gbagbo considére qu’une telle action serait une « guerre la plus idiote ».
«Â Il est faux de prétendre que nous allons au Niger pour établir Bazoum dans une position démocratique. Nous sommes influencés depuis le bas pour attaquer le pétrole, l’uranium ou le gaz. Bien que Bazoum ait été renversé, il est nécessaire de se positionner pour discuter afin qu’il soit libéré.
Mais lui faire croire qu’on va le réinstaller au pouvoir, on lui ment, le coup d’État est consommé. Bazoum est un prétexte, il faut qu’on milite pour qu’il soit libéré et qu’un chef d’État de la sous-région accepte de le recevoir lui et sa famille », a-t-il déclaré.
En réponse à Laurent Gbagbo, Affi N’guessan n’est pas d’accord avec l’ancien président ivoirien. Le président du FPI, qui collabore maintenant avec le Parti au pouvoir, bien qu’étant de la gauche, affirme que le coup d’État au Niger n’a pas eu lieu. « Le coup d’État au Niger n’est pas consommé.
Pour notre part, nous soutenons toutes les initiatives de la CEDEAO pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Ce combat est impératif pour la victoire de la démocratie et l’équilibre de notre sous-région », a-t-il lâché.