Le Burkina de nouveau endeuillé: 41 combattants tombent les armes à la main
Au moins 41 militaire tués – dont 6 militaires et 35 volontaires pour la défense de la patrie (VDP) – et 29 personnes blessés. C’est le bilan d’une attaque contre un détachement mixte gouvernemental situé à 15 km au nord de la ville de Ouahigouya, le samedi 15 avril 2023.
Ouahigouya (région du Nord du Burkina)
Au total, six soldats et trente-quatre supplétifs civils de l’armée ont été tués samedi 15 avril lors d’une attaque de djihadistes présumés dans le nord du pays, a fait savoir dimanche un communiqué du gouvernorat de Ouahigouya. Un « détachement militaire et de Volontaires pour la défense de la patrie [VDP, supplétifs civils de l’armée] a été la cible d’une attaque par des hommes armés non identifiés samedi », dans les environs de 16 heures, dans les encablures d’Aorema, à une quinzaine de kilomètres de Ouahigouya, relate le communiqué du gouvernorat publié dimanche.
« Le bilan provisoire de cette attaque » est de « quarante » morts, « parmi lesquels six militaires et trente-quatre VDP », auxquels s’ajoutent « trente-trois blessés dans un état stable », « pris en charge actuellement au centre hospitalier universitaire régional d’Ouahigouya », chef-lieu de la région du Nord, précise le communiqué. Ce bilan a été confirmé par une source sécuritaire. Cette source sécuritaire affirme qu’une « riposte », lancée après cette attaque, « a permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes ». Une autre source sécuritaire a confirmé que les « assaillants » ont « quasiment tous été neutralisés ». Selon une troisième source sécuritaire, le détachement visé par l’attaque assurait « la sécurité de l’aérodrome d’Ouahigouya ».
Une « mobilisation générale » face aux jihadistes
Jeudi, pour faire face aux attaques djihadistes qui visent le pays, les autorités de transition au Burkina Faso ont décrété la « mobilisation générale » et la « mise en garde », qui leur donnent « le droit de requérir les personnes, les biens et les services, le droit de soumettre à contrôle et à répartition les ressources au ravitaillement » et « le droit d’appel à l’emploi de défense, à titre individuel ou collectif ».