La Turquie se sert de la Russie pour forcer la main aux Etats-Unis à  lui vendre ses avions F-16

Lundi, le chef de l’industrie de la défense turque Ismail Demir a carrément mis en garde les Etats-Unis sur ce qui adviendrait s’ils refusaient de vendre leurs avions de combat F-16 à la Turquie. « Si les États-Unis n’approuvent pas un accord sur les F-16 après la situation avec les avions F-35, aucune alternative ne sera laissée à la Turquie. La question des avions Su-35 et Su-57 peut refaire surface à tout moment, « , a déclaré Demir, cité par la chaîne de télévision turque NTV.

Selon l’agence TASS, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré le 17 octobre que les États-Unis pourraient vendre des chasseurs F-16 à la Turquie après sa décision d’exclure Ankara du programme de développement du chasseur F-35 de cinquième génération, à la suite de l’achat par Ankara du système russe de missiles de défense S-400.

L’agence de presse Reuters a rapporté le 17 octobre que la Turquie avait fait une demande aux Etats-Unis pour acheter 40 avions de combat F-16 et moderniser environ 80 avions de combat de ce type opérationnels dans l’armée de l’air turque.

Moscou et Ankara ont signé un accord en 2017 sur la livraison de systèmes de défense aérienne S-400 de fabrication russe à la Turquie, ce qui en fait le premier membre de l’OTAN à acheter cette arme de défense aérienne à la Russie. La décision d’Ankara d’acheter le système de fabrication russe a rendu furieux les États-Unis et l’OTAN. Jusqu’à présent, Washington n’a pas abandonné ses efforts pour faire renoncer la Turquie au système de défense aérienne russe.

La Turquie n’a pas cédé à la pression américaine et a déclaré qu’elle conserverait le système S-400. Washington a répondu en excluant Ankara du programme américain de développement du chasseur-bombardier F-35 de cinquième génération. Notons également que la Turquie envisage acquérir encore le Système russe de défense aérien S-500 plus avancé.