Selon le « New York Times », la Cour pénale internationale (CPI) veut poursuivre des Russes pour crimes de guerre en Ukraine. Mais, Moscou a répondu que la Russie ne reconnaît pas la compétence de la CPI.
A Moscou, Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a répondu que la Russie ne reconnaît pas la compétence de la CPI, rapporte l’agence officielle russe TASS. Moscou ne se lasse pas de rappeler que « depuis des années, aucune institution judiciaire internationale, même celle que nous ne reconnaissons pas, ni aucun autre membre de la communauté internationale n’a pris la peine de prêter attention à la destruction d’infrastructures civiles, aux meurtres de civils par des nationalistes ukrainiens dans le Donbass ».
Sur les 139 Etats signataires du statut de Rome, qui a créé la Cour pénale internationale, 31 ne l’ont pas ratifié, parmi lesquels la Russie, les Etats-Unis, l’Iran, Israël, la Syrie. La Chine n’est pas signataire du traité de Rome, ce qui explique que les procureurs de la CPI aient refusé d’enquêter sur la situation de la minorité musulmane ouïghoure dans la région chinoise du Xinjiang.
Deux dossiers de crimes de guerre
Selon le média américain New York Times, la première affaire concerne l’enlèvement d’enfants ukrainiens qui auraient ensuite été envoyés à l’adoption, ou dans des camps de rééducation. La deuxième affaire concerne les accusations selon lesquelles les forces russes ont délibérément ciblé avec des missiles des infrastructures civiles telles que des centrales électriques et hydrauliques.
Ni la Russie ni l’Ukraine ne sont membres de la CPI, mais Kiev a accepté la compétence de la cour sur son territoire et travaille avec le procureur. La Russie nie les allégations de crimes de guerre. Les experts ont admis qu’il était peu probable qu’elle remette des suspects.