La Russie a été directe face aux informations faisant état d’une éventuelle intervention militaire souhaitée par la France contre le Mali. Moscou a exprimé sa ferme opposition contre toute intervention militaire qui pourrait nuire à son personnel au Mali.
En son dernier sommet sur la situation malienne le dimanche 9 janvier 2022, la CEDEAO a décidé d’une série de sanctions diplomatiques et financières contre le Mali. Cerise sur le gâteau, l’organisation sous-régionale a annoncé, à la suite de ses sanctions, avoir ordonné l’activation de sa force en attente. « Par ailleurs, compte tenu des effets potentiellement déstabilisateurs de cette transition pour le Mali et la région, la Conférence décide d’activer immédiatement la Force en attente de la CEDEAO qui doit se tenir prête à toute éventualité« , indiquait le communiqué final de la CEDEAO.
C’est donc en réponse à cette force en attente de la CEDEAO, dont plusieurs observateurs politiques jugent être manipulée par la France, l’Union Européenne et les états unis d’Amérique, que la Russie a fait sa mise en garde. »La Russie ne tolérait aucune intervention militaire de quelque nature à mettre en danger ses personnels militaire et civil sur le sol Malien. », a déclaré l’ambassadeur de Russie aux Nations unies, Vassili Nebenzia.
Mercredi 12 janvier dernier, à 23h 27 mn, un avion militaire de reconnaissance Russe, Beriev A-50 a décollé d’une base aérienne syrienne pour le ciel malien. D’après nos informations, l’aéronef a collecté des données pendant une durée de 02 h 30 mn dans les zones de Kidal, Menaka, Gao et Bandiagara avant de se retourner. Ce survol de l’espace aérien d’engin militaire russe, fait suite à la détection d’un avion militaire Français qui a violé l’interdiction d’entrer dans l’espace aérien du Mali.
La Force en attente de la CEDEAO (FAC) est une force multidisciplinaire composée de militaires, de policiers et de civils issus des États membres de la CEDEAO. Elle met à disposition du personnel pour les missions et opérations de soutien à la paix régionales et continentales. Cette formation vise à améliorer la préparation aux interventions de la FAC, qui est opérationnelle depuis 2015.