La Russie poursuivra son offensive en Ukraine jusqu’à ce que ses objectifs soient atteints, a annoncé mardi le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, accusant une fois encore l’armée ukrainienne d’utiliser les civils comme « boucliers humains« .
Vladimir Poutine a déclenché, le 24 février à l’aube, l’invasion de l’Ukraine avec frappes aériennes et pénétration de forces terrestres, y compris en direction de la capitale Kiev. Après 3 jours de combats, l’armée russe continue son offensive et n’est pas encore prête à s’arrêter.
«Les forces armées de la fédération de Russie continueront l’opération militaire spéciale jusqu’à ce que les objectifs fixés soient atteints», a annoncé mardi le ministre de la Défense Sergueï Choïgou. Le ministre a invoqué la «démilitarisation» et la «dénazification» de l’Ukraine, affirmant que l’armée russe «n’occupe pas l’Ukraine» et que l’Occident «cherche à utiliser le peuple ukrainien» contre Moscou.
Alors que le nombre de victimes civiles en Ukraine grimpe, il a nié que les forces russes visent des infrastructures civiles ou des habitations, tout en affirmant que les forces ukrainiennes les utilisaient comme bouclier pour se protéger des attaques russes. «Des lance-roquettes multiples, des mortiers de gros calibre sont installés dans les cours d’immeubles près d’écoles et de jardins d’enfants», a dit M. Choïgou. Le président russe Vladimir Poutine avait formulé les mêmes accusations, nourrissant la crainte de la multiplication des attaques sur les zones urbaines.
Le bombardement russe de Kharkiv est un « crime de guerre«
Au cours du week-end plusieurs gouvernements ont annoncé l’envoi de matériels militaires ou humanitaires à l’Ukraine. Pour la première fois de son histoire, l’Union européenne s’est elle-même engagée à livrer des armes pour aider le pays face aux assauts russes. Après une réunion informelle, ce lundi, les ministres européens de la Défense se réuniront mardi pour faire le point sur le financement des livraisons et l’acheminement des armes.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que le bombardement russe de Kharkiv constituait un « crime de guerre », et souligné que la défense de la capitale Kiev était la « priorité« . « La frappe contre Kharkiv est un crime de guerre. C’est du terrorisme d’État« , a affirmé M. Zelensky dans une adresse vidéo publiée sur Telegram. « Ils avancent sur la capitale comme sur Kharkiv. Voilà pourquoi la défense de la capitale est aujourd’hui la priorité clé » de l’Ukraine, a-t-il ajouté.