La visite de la directrice du renseignement américain, Avril Haines, en République Démocratique du Congo (RDC) et au Rwanda a abouti à un engagement entre les deux nations, à réduire les tensions persistantes au Nord-Kivu.
Selon un communiqué de la Maison-Blanche publié le 21 novembre, la RDC et le Rwanda se sont engagés à prendre « des mesures spécifiques » pour apaiser les tensions à leur frontière commune. Ces mesures sont conçues pour répondre aux préoccupations sécuritaires respectives des deux pays, précise-t-on.
Après des entretiens individuels avec les présidents Kagame et Tshisekedi, une déclaration conjointe a été émise, confirmant leur volonté commune de répondre aux inquiétudes sécuritaires croissantes dans la région. La Maison-Blanche, dans le communiqué cité par « Jeune Afrique », exprime son soutien à ces engagements pris par les deux nations et annonce son intention de surveiller de près la mise en Å“uvre de ces mesures visant à désamorcer les tensions.
Cette démarche diplomatique des États-Unis s’inscrit dans une série d’initiatives récentes. Antony Blinken, secrétaire d’État américain, avait déjà échangé début novembre avec les dirigeants de la RDC et du Rwanda, les exhortant à apaiser les tensions consécutives à l’escalade des affrontements entre les rebelles opposés au gouvernement de Kinshasa et les forces armées congolaises, soutenues par des groupes armés pro-gouvernementaux.
La région du Nord-Kivu, en proie à des combats intensifiés depuis le début d’octobre entre la rébellion du M23 et les FARDC, appuyées par des factions armées affiliées au gouvernement, a été le théâtre de tensions croissantes. Ces affrontements, particulièrement dans les environs de Goma, capitale de la province, ont suscité des préoccupations quant à la stabilité de la région.