La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) envisage de lever les sanctions contre le Mali si un compromis est rapidement trouvé sur la durée de la transition.
Alors que la CEDEAO avait rejeté une transition de 24 mois proposée par les autorités de la transition malienne, elle a par la suite, lors d’un sommet extraordinaire le vendredi 25 mars à Accra, au Ghana, proposé une transition de 12 à 16 mois en plus des deux années déjà écoulées, afin d’organiser des élections et parvenir à la levée des sanctions contre le pays.
Même si l’embargo imposé au Mali le 9 janvier est toujours en place, la Conférence des chefs d’État ouvre la porte au dialogue pour parvenir rapidement à un accord. A ce titre, l’organisation enverra à nouveau son émissaire, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, pour finaliser les discussions avec les autorités de transition sur le calendrier.
Si les deux parties parviennent à s’entendre sur la durée de la transition, ce qui est encore possible, une levée des sanctions sera décidée rapidement. Les prochains jours pourraient donc être décisifs dans les relations entre le Mali et la CEDEAO, mais plusieurs observateurs misent sur le fait que les deux protagonistes pourraient finir par s’entendre sur une période de 18 mois pour la transition.
Le Mali a été durement sanctionné par la CEDEAO après que les autorités de la transition ont prorogé la durée de la transition et estimé qu’il leur fallait jusqu’à cinq ans pour mettre en place les réformes et rétablir la sécurité dans le pays avant toute élection. Les frontières de l’organisation lui ont été fermées et Bamako a été mis sous embargo commercial avec ses comptes gelés.