« Je ne renoncerai jamais », a lancé le président péruvien destitué Pedro Castillo, en détention provisoire depuis sa tentative ratée de dissoudre le Parlement le 7 décembre, lors de l’audience d’appel de son arrestation diffusée mardi à la télévision.
Le président déchu du Pérou, Pedro Castillo, a déclaré mardi aux Péruviens qu’il était “injustement et arbitrairement détenu” et a remercié ses partisans pour leurs “efforts et combats” depuis qu’il a été arrêté la semaine dernière. Castillo a pris la parole lors d’une audience pour déterminer s’il restera emprisonné pendant trois ans pendant que les autorités montent un dossier de rébellion contre lui.
«Je ne renoncerai jamais et n’abandonnerai pas cette cause qui m’a amené ici», a-t-il dit, exhortant aussi «les forces armées et la police nationale à déposer les armes et à cesser de tuer ce peuple qui a soif de justice», alors que les manifestations pour demander sa libération et la démission de l’actuelle présidente Dina Boluarte ont fait sept morts depuis dimanche.
«Je suis détenu de manière injuste et arbitraire, je ne suis ni un voleur, ni un violeur, ni un corrompu ou un voyou», avait-il dit peu avant dans une brève déclaration. Il a été interrompu par la Cour qui lui a demandé de s’en tenir aux débats judiciaires. Le juge a ensuite suspendu la séance et devait rendre décision à 15 h 30 locales (20 h 30 GMT).
Le 7 décembre, le président de gauche âgé de 53 ans avait ordonné la dissolution du Parlement mais n’avait pas été suivi par l’armée et les parlementaires avaient peu après voté, à une large majorité, sa destitution pour «incapacité morale». Arrêté quelques heures plus tard, Pedro Castillo est poursuivi par le Parquet pour «rébellion» et « conspiration ».