Les propos tenus par l’ancien ministre de l’économie et des finances, Komi Koutché sur RFI à l’endroit de Lionel Zinsou continue d’alimenter les commentaires. Reçu sur une télévision privée, le professeur Roger Gbégnonvi condamne les propos de l’exilé politique et met sa réaction sur le compte de la tourmente.
L’ancien ministre de l’alphabétisation de Boni Yayi s’est prononcé sur les récents propos tenus par l’ex argentier Komi Koutché à l’endroit du banquier d’affaire, Lionel Zinsou. Se prononçant sur RFI sur le rapprochement Zinsou-Talon lors du vernissage des 26 Å“uvres culturelles restituées au Bénin par la France, l’ex DG du FNM a traité son candidat à la présidentielle de 2016, « d’objet volant non identifié ».
Des propos qui semblent ne pas plaire à l’ancien collaborateur de Boni Yayi devenu aujourd’hui un ardent soutient du régime en place. Dans sa réponse, Roger Gbégnonvi a désavoué le ministre Komi Koutché qui selon lui n’a pas le bon discours ni la bonne méthode. Faisant une comparaison entre la prison et l’exil, le professeur Roger Gbégnonvi considère que les frasques de l’ex argentier national de Boni Yayi serait certainement dus à la tourmente liée à l’incertitude de la fin de son exil.
Le professeur Roger Gbégnonvi fait remarquer que la prison même si ce n’est pas la joie, est beaucoup plus préférable que l’exil car en prison, on peut encore recevoir la visite de ses parents et de ses amis. Mais en exil, ce n’est pas évident. Il est donc compréhensible selon l’universitaire qu’on soit tourmenté surtout si l’exil devient prolongé et qu’on ignore totalement à quand la fin.
« Quand vous êtes en exil et que ça dure et que ça a l’air de ne pas pouvoir s’arrêter, l’exil devient un tourment. Je comprends que Komi Koutché soit aujourd’hui un homme tourmenté », conclut Roger Gbégnovi avec ironie
Rappelons que l’ancien ministre de l’économie, des finances et des programmes de dénationalisation, Komi Koutché a été condamné le samedi 4 Avril 2020 par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) à 20 ans de réclusion criminelle et à 500 millions FCFA d’amende.
Dans sa décision, la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme a retenu contre Komi Koutché, les faits de détournement de deniers publics et d’abus de fonctions. Elle a en revanche acquitté Komi Koutché des chefs d’inculpation d’enrichissement illicite, de blanchiment de capitaux et de corruption dans les passations des marchés publics.
En dehors de cette peine privative de liberté, la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme a ordonné la confiscation au profit de l’État béninois de tous les avoirs en banque de Komi Koutché ouverts dans les établissements financiers au Bénin et de ses biens immobiliers sur toute l’étendue du territoire. Par ailleurs, le parquet de la cour spéciale a délivré un mandat d’arrêt international à l’encontre de Komi Koutché, exilé depuis aux États-Unis.
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