L’autorité numérique irlandaise a frappé Whatsapp, filiale du géant des réseaux sociaux Facebook, d’une amende record de 225 millions d’euros pour avoir enfreint la réglementation européenne sur la protection des données personnelles.
Une amende record de 225 millions d’euros. C’est ce que l’autorité numérique irlandaise a annoncé jeudi 2 septembre avoir imposé à WhatsApp à l’issue d’une enquête demandée par la Commission européenne concernant la protection des données personnelles.
Modifications controversées de ses conditions d’utilisation
L’enquête a été ouverte en décembre 2018, quelques mois après l’entrée en vigueur du Règlement général sur la protection des données (RGPD), en mai 2018. Il a donc fallu plus de deux ans pour que la Data Protection Commission (DPC) aboutisse à une décision historique puisqu’il s’agit de l’amende la plus élevée jamais infligée par la DPC et la deuxième plus élevée au sein de l’Europe après celle de 746 millions d’euros prononcée par le Luxembourg contre Amazon.
A la suite de son enquête, l’autorité irlandaise de protection des données (DPC) « a infligé une amende de 225 millions d’euros à WhatsApp », a-t-elle annoncé dans un communiqué. La DPC « a également imposé un blâme » à cette filiale de Facebook, et lui a enjoint « de se mettre en conformité » avec les règles européennes. L’enquête portait sur le respect par WhatsApp de ses obligations de transparence en vertu des règles européennes sur la protection des données (GDPR), notamment « sur le traitement des informations entre WhatsApp et d’autres compagnies de Facebook ».
Des « sanctions disproportionnées », dénonce WhatsApp
Un porte-parole de WhatsApp a dénoncé jeudi « des sanctions tout à fait disproportionnées », expliquant que l’entreprise ferait appel. « WhatsApp est engagé dans la fourniture d’un service sécurisé et privé. Nous avons travaillé pour assurer que l’information que nous donnons est transparente et complète et nous continuerons de le faire », a-t-il ajouté.