L’Otan estime que la Russie a subi entre 30.000 et 40.000 pertes sur le champ de bataille en Ukraine au cours du premier mois de la guerre, dont 7.000 à 15.000 morts, a indiqué mercredi un haut responsable militaire de l’organisation.
Au vingt-huitième jour de la guerre en Ukraine, les armées russes font du surplace mais, surtout, elles semblent enregistrer des pertes très importantes. L’OTAN a estimé, mercredi 23 mars, qu’entre 30 000 et 40 000 soldats russes ne sont plus en état de combattre, en comptabilisant tués, blessés, prisonniers et disparus, en quatre semaines de guerre en Ukraine. De 7 000 à 15 000 soldats russes seraient morts.
A titre de comparaison, environ 15 000 soldats russes sont morts en Afghanistan entre 1979 et 1989. C’est la première estimation publique par l’OTAN du nombre de victimes russes depuis le début de la guerre, le 24 février.
Un responsable militaire de l’OTAN a déclaré que l’estimation de l’alliance était fondée sur des informations provenant de responsables ukrainiens, sur ce que la Russie a publié – intentionnellement ou non – et sur des renseignements recueillis auprès de sources ouvertes. Ce responsable s’est exprimé sous couvert d’anonymat, conformément aux règles fixées par l’OTAN. Il a ajouté que cette estimation de 30 000 à 40 000 victimes russes est dérivée de ce qu’il a appelé un calcul standard selon lequel, en temps de guerre, une armée compte trois soldats blessés pour chaque soldat tué.
Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, Moscou s’est borné à annoncer le 2 mars son seul et unique bilan de 498 soldats tués, tandis que l’Ukraine affirme que l’armée russe, elle, a perdu « environ 15 600 hommes » et que les portraits de soldats russes tués ou capturés sont diffusés sur les réseaux sociaux ukrainiens.