Le gouvernement béninois a décidé d’interdire l’importation de volaille à partir du 1er janvier 2025, avec l’objectif de favoriser la production locale.
« Au 31 décembre 2024, les poulets congelés importés seront de l’histoire ancienne. Nous célébrerons nos fêtes avec nos propres volailles, que nous avons élevées nous-mêmes« . Cette promesse a été faite par le ministre Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche.
Cependant, deux mois après l’entrée en vigueur de cette interdiction, les produits avicoles importés continuent de figurer dans les assiettes des Béninois.
Le porte-parole du gouvernement, lors de sa conférence de presse du 28 février 2025, a expliqué cette situation. Il a souligné qu’une interdiction stricte dès le 1er janvier aurait pu causer une crise sur le marché, avec des tensions et une flambée des prix.
Selon lui, la production locale n’étant pas encore suffisante pour répondre à la demande, il a été décidé d’appliquer un moratoire, permettant une importation réduite.
Wilfried Léandre Houngbédji a affirmé que le gouvernement est pleinement conscient de la situation et soutient les producteurs locaux. Il a ajouté que des initiatives sont déjà en place pour accompagner les projets d’élevage avicole.
Ceux qui souhaitent se lancer dans ce secteur peuvent bénéficier d’un soutien concret. « À l’Agence de développement des petites et moyennes entreprises, une ligne de financement est disponible pour ceux qui présentent des projets solides« , a-t-il précisé.
Ainsi, bien que le gouvernement s’engage à une transition vers une autonomie complète en matière de production de volaille, le processus se fait progressivement pour éviter des déséquilibres économiques.