Le président russe Vladimir Poutine a avoué mercredi qu’il préférerait voir Joe Biden décrocher un deuxième mandat à la Maison-Blanche. Le président russe a toutefois déclaré qu’il était prêt à travailler avec le candidat choisi par le peuple américain, quel qu’il soit.
Lors d’une entrevue diffusée à la télévision d’État en Russie, Poutine a indiqué qu’il allait travailler avec n’importe quel président américain, mais que l’élection de Joe Biden serait meilleure pour la Russie. «Biden, il est plus expérimenté, plus prévisible. C’est un politicien de la vieille garde, a expliqué l’homme fort du Kremlin. Nous sommes toutefois prêts à travailler avec n’importe quel président que le peuple américain aura choisi.»
Les commentaires du président russe arrivent au moment où un affrontement entre Trump et Biden se précise pour la prochaine campagne présidentielle. «Poutine vient de me faire un compliment, c’est une bonne chose», a réagi le républicain, selon ce qu’a rapporté Bloomberg News.
La prise de position controversée de Donald Trump, visant à laisser la Russie «faire ce qu’elle veut» des membres «délinquants» de l’OTAN qui n’accordent que 2% de leur PIB à leur défense, n’a pas semblé faire broncher Vladimir Poutine. «C’est aux États-Unis de déterminer leur rôle au sein de l’OTAN», a-t-il répondu.
Les commentaires de l’ex-locataire de la Maison-Blanche sont en contraste avec la prise de position de Joe Biden, qui a promis de défendre «chaque centimètre du territoire de l’OTAN». Ces derniers ont choqué plusieurs pays européens, forçant la France, la Pologne et l’Allemagne à s’engager à renforcer la sécurité et la défense de l’Europe.
Poutine a noté que cette déclaration de Donald Trump est cohérente avec la politique qu’il a mise en place vis-à-vis de l’OTAN lorsqu’il avait demandé aux membres européens d’augmenter leurs dépenses en défense. «Il a sa propre vision sur la façon dont les relations avec ses alliés devraient fonctionner, a dit le président russe. Il y a de la logique dans tout ça, selon son point de vue. Du côté des Européens, il n’y en a pas. Ils voudraient que les États-Unis continuent de remplir leur engagement à leur égard sans devoir payer.»Â