L’ancien député de la Renaissance du Bénin, Bernard Lani Davo ne fait pas la même lecture que le président Patrice Talon sur la proposition de loi portant attribution de pension aux anciens députés.
La proposition de loi portant attribution de pension aux anciens députés sans être à l’ordre du jour à l’assemblée nationale suscite déjà des réactions dans l’opinion. Mais dans le rang des intéressés, des voix s’élèvent déjà pour défendre la cause. C’est le cas de l’ancien député Bernard Lani Davo qui plaide pour l’adoption de cette proposition de loi.
Reçu le Mercredi 11 Mai 2022 sur la radio nationale, l’ancien ministre Bernard Lani Davo s’est prononcé sur la proposition de loi inscrite à l’ordre du jour de la première session ordinaire de l’année 2022 et qui défraie actuellement la chronique.
Prenant le contre pied de la position du chef de l’Etat, l’ancien ministre Bernard Lani Davo a confié qu’il est l’un des premiers initiateurs de la proposition de loi portant traitement et pension des anciens députés.
A l’époque, précise-t-il, lui et ses camarades qui ont initié ce texte de loi sont partis du constat qu’il existe des anciens députés qui étaient dans des conditions telles qu’on ne peut pas penser que ces gens-là ont eu à défendre à une époque, leur population.
La pension aux anciens députés est nécessaire …
L’argument du président Patrice Talon pour afficher sa position sur la question et les réactions dans l’opinion n’émoussent en rien la conviction, de l’ancien député Bernard Lani Davo qui des années auparavant avait pensé à cette loi.
Selon Bernard Lani Davo, il faut que les gens comprennent quand même que quelqu’un qui a, à un moment donné, représenté des populations et qu’on le trouve demain tout malheureux, incapable de se payer une nourriture, n’honore pas le pays. Pour lui, il s’agit d’une question de dignité de l’ancien député.
Pour l’ancien parlementaire Bernard Lani Davo, il faut expliquer pour que le citoyen béninois comprenne que cette dépense qu’on veut effectuer là, ça contribue d’une manière indirecte au bien-être de tous. A le croire, cette explication préalable de la pertinence de cette proposition de loi est nécessaire pour que les populations n’aient pas l’impression qu’il s’agit d’un abus.