Le pape François a déclaré samedi qu’il envisageait de se rendre dans la capitale ukrainienne, Kiev. Le chef de l’église catholique romaine avait été invité par le président ukrainien, Volodimir Zelensky et le maire de Kiev, Vitali Klitchko.
Interrogé par un journaliste, dans l’avion à bord duquel il se rendait à Malte, sur l’invitation que lui ont adressée un responsable politique et les autorités religieuses d’Ukraine, le chef de l’église catholique romaine a répondu: « Oui, c’est sur la table », sans plus de précision.
François a été invité par le président ukrainien, Volodimir Zelensky, par le maire de Kiev, Vitali Klitchko, par Sviatoslav Chevtchouk, archevêque majeur de l’Eglise catholique de rite byzantin d’Ukraine, et par l’ambassadeur ukrainien au Vatican. Il s’est entretenu par téléphone avec Volodimir Zelensky et Sviatoslav Chevtchouk.
Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, que Moscou présente comme une « opération militaire spéciale » visant à démilitariser le pays, le pape a condamné ce qu’il a appelé « une agression injustifiée » et dénoncé des « atrocités » mais il n’a fait directement référence à la Russie que lors de prières.
« Retrait rapide » des forces russes du nord du pays
Au 38e jour de l’opération militaire décidée par Moscou, les forces russes desserrent leur étau sur Kiev et Tcherniguiv et se regroupent pour se concentrer sur l’Est du pays. Dans le sud-est, Marioupol reste disputée par les deux camps, et la situation humanitaire y est catastrophique. Après des semaines de bombardements de cette ville stratégique sur la mer d’Azov, les autorités locales ont fait état d’au moins 5.000 habitants tués.
Les forces russes opèrent un « retrait rapide » des régions de Kiev et Tcherniguiv, dans le Nord de l’Ukraine, et ont pour objectif de « prendre pied dans l’est et le sud », a estimé samedi un conseiller présidentiel ukrainien, Mykhaïlo Podoliak. « Après un retrait rapide des Russes des régions de Kiev et de Chernigiv (…), il est tout à fait clair que la Russie a choisi une autre tactique prioritaire: se replier vers l’est et le sud, garder le contrôle de vastes territoires occupés et y prendre pied de façon puissante », a-t-il écrit sur la messagerie Telegram.