Au 63e jour de l’invasion russe, le groupe Gazprom a décidé de suspendre ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne. Ces deux membres de l’Otan et de l’Union européenne (UE) se disent toutefois préparés à obtenir le gaz manquant par d’autres sources.
Le groupe russe Gazprom suspend à partir de ce mercredi ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne, ont annoncé mardi soir ces deux pays qui disent s’y être préparés. « Le 26 avril 2022, Gazprom a informé (le gazier polonais) PGNiG de son intention de suspendre complètement les livraisons dans le cadre du contrat Yamal (…) le 27 avril« , a indiqué l’entreprise polonaise dans un communiqué.
« Aujourd’hui (mardi), Bulgargas EAD a reçu la notification que les livraisons de Gazprom Export seront suspendues à partir du 27 avril 2022 », a également affirmé un peu plus tard le ministère bulgare de l’Économie, alors que ce pays des Balkans est dépendant à plus de 90% du gaz russe.
« Pas de pénurie de gaz dans les foyers polonais »
Ces deux membres de l’Otan et de l’Union européenne (UE) se disent toutefois préparés à obtenir le gaz manquant par d’autres sources. « Il n’y aura pas de pénurie de gaz dans les foyers polonais », a écrit sur Twitter la ministre polonaise du Climat, Anna Moskwa. « Depuis le premier jour de la guerre, nous avons déclaré que nous étions prêts à une indépendance totale vis-à-vis des matières premières russes », a-t-elle ajouté.
Minister @moskwa_anna: Nie ma obaw o niedobory #gaz.u w naszych domach. Warto wskazać, że samo #LNG zaopatrza rynek w sposób wystarczający. Dostawy LNG w #Świnoujście rosną – w 2015 r. była jedna, w 2021 było ich już 35. Na dziś @GAZ_SYSTEM przewiduje ok. 50 dostaw. pic.twitter.com/YnmXOjrtPb
— Ministerstwo Klimatu i Åšrodowiska (@MKiS_GOV_PL) April 26, 2022
« Des actions pour trouver des arrangements alternatifs pour la fourniture de gaz naturel et faire face à la situation » ont été entreprises, a souligné pour sa part le gouvernement bulgare dans un communiqué, assurant ne prévoir « à l’heure actuelle » aucune mesure de restriction de la consommation.
Le non-paiement en roubles invoqué
Après l’introduction de sanctions contre la Russie pour son invasion de l’Ukraine, le Kremlin avait averti les pays de l’UE que leur approvisionnement en gaz serait interrompu s’ils ne payaient pas en roubles depuis des comptes russes. Moscou a précisé cependant que le prix du gaz restait libellé dans la devise des contrats en cours, soit le plus souvent en euros ou en dollars, et que les clients devraient effectuer une simple opération de change en Russie.