Alors que des discussions cruciales entre les États-Unis et la Russie s’ouvrent ce mardi 18 février en Arabie saoudite, l’Ukraine, principale concernée, en est exclue, rapporte RFI. Une mise à l’écart qui suscite incompréhension et colère à Kiev, où le gouvernement et la population s’interrogent sur les conséquences de cette décision.
Depuis le début du conflit, le principe « Pas de discussion sur l’Ukraine sans l’Ukraine » semblait inébranlable. Pourtant, les récentes déclarations de Donald Trump et de ses conseillers Pete Hegseth et Keith Kellogg ont révélé un changement stratégique majeur. La volonté affichée de Washington de négocier directement avec Moscou, sans concertation avec Kiev, marque un affaiblissement du consensus occidental et inquiète profondément les Ukrainiens.
À Kiev, après la sidération, l’heure est à l’attente. Volodymyr Zelensky espère une réaction forte des partenaires européens pour compenser ce désengagement américain. Il avait déjà évoqué la possibilité d’un déploiement de troupes étrangères en Ukraine pour dissuader Moscou d’intensifier son offensive. Toutefois, ni l’Europe ni les États-Unis ne semblent enclins à soutenir cette option.
Zelensky propose alors la nomination d’un envoyé spécial européen pour représenter le continent dans les discussions. Une idée immédiatement rejetée par Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, qui exclut toute implication européenne.
Alors que les frappes russes se poursuivent dans l’est du pays et que la pression militaire ne faiblit pas, Kiev se sent abandonnée. L’exclusion des pourparlers en Arabie saoudite soulève une question essentielle : l’Europe prendra-t-elle le relais d’un soutien américain en retrait ? Pour l’Ukraine, le temps presse et les incertitudes s’accumulent sur l’avenir du conflit et la solidarité occidentale.