Dans la nuit du 5 au 6 juin, le barrage de Kakhovka, l’un des plus grands d’Ukraine, a été partiellement détruit. Moscou et Kiev s’accusent mutuellement pour ce barrage qui alimente en eau la centrale nucléaire de Zaporijia.
Le barrage hydroélectrique de Kakhovka, situé dans les zones de la région de Kherson occupées par la Russie dans le Sud de l’Ukraine, a été partiellement détruit ce mardi 6 juin. Depuis, Moscou et Kiev s’accusent mutuellement d’en être responsables.
La destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka, actuellement occupé par les forces russes dans le sud de l’Ukraine, va entraîner « la plus grande catastrophe écologique en Europe depuis des décennies« , a déploré mardi Mykhailo Podolyak, le conseiller principal du président Volodymyr Zelensky, sur Twitter. Les inondations provoquées par les digues éventrées risquent de détruire « des milliers d’animaux et d’écosystèmes […] dans les prochaines heures« .
Sur Telegram, le maire de la ville de Nova Kakhovka, Vladimir Leontiev, a affirmé que des explosions ont détruit dans la nuit de lundi à mardi les robinets-vannes du barrage et provoqué un « rejet d’eau incontrôlable ». « Le barrage n’est pas (entièrement) détruit et c’est un bonheur immense », a-t-il toutefois assuré.
Le barrage de Kakhovka, pris par l’armée russe dès le début de son invasion de l’Ukraine, permet notamment d’alimenter en eau la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par Moscou.
Aménagé sur le fleuve Dniepr en 1956, pendant la période soviétique, l’ouvrage haut de 30 mètres et long de 3,2 km est construit en partie en béton et en terre. Il s’agit de l’une des plus grandes infrastructures de ce type en Ukraine. La destruction partielle de l’infrastructure a par conséquent immédiatement provoqué des inondations, menaçant les habitations de milliers de personnes.