Des « référendums » d’annexion par la Russie ont débuté, ce vendredi, dans des régions d’Ukraine contrôlées entièrement ou en partie par Moscou, ont rapporté les agences de presse russes, des scrutins qualifiés de « simulacres » par Kiev et les Occidentaux.
Des « référendums » d’annexion par la Russie ont débuté dans des régions d’Ukraine contrôlées entièrement ou en partie par Moscou, ont rapporté les agences de presse russes vendredi 23 septembre. Ces votes, qui ont débuté à 8 heures locales, doivent se tenir jusqu’à mardi dans les régions séparatistes prorusses de Donetsk et Louhansk, ainsi que dans des zones sous occupation russe dans les régions de Kherson et Zaporijjia. Ces scrutins sont qualifiés de « simulacres » et considérés comme illégitimes par l’Ukraine et les Occidentaux.
Dans un micro-trottoir pour la télévision russe, les habitants affichent un soutien total à la tenue de ce scrutin, et à la perspective de faire partie de la Russie. « Nous voulons de la clarté et de la stabilité. Nous voulons participer au référendum« , dit une passante. « La Russie est un pays puissant ; c’est l’avenir, la force, la vérité. Donc, faire partie de la Russie est notre souhait le plus cher, nous l’attendions depuis si longtemps« , ajoute un retraité.
Une possible escalade du conflit entre la Russie et l’Ukraine
Les ministres des Affaires étrangères du Conseil de sécurité de l’ONU ont exigé jeudi que la Russie de Vladimir Poutine rende des comptes pour son invasion de l’Ukraine. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, n’a pas assisté aux discours de ses homologues, cédant sa place à la table du Conseil à son adjoint. Il a quitté la salle après sa propre intervention, ont précisé des sources diplomatiques à l’AFP.
Selon les experts, le référendum se déroule de la manière que celui mis en place en Crimée en 2014, avec un « oui » largement majoritaire. Mais, malgré les résultats qui seront annoncés, l’annexion de ces régions ne sera pas reconnue par la communauté internationale. Vladimir Poutine n’aura donc pas les mains complètement libres.
Le dirigeant russe cherche à rendre l’avancée du conflit irréversible en considérant ces quatre territoires comme « partie intégrante » de la Russie après leur annexion, ce qui lui permettrait de répliquer plus fort, et justifierait même l’usage des armes nucléaires « si l’intégrité territoriale de la Russie est menacée », comme il l’a répété dans son allocution télévisée du mercredi 21 septembre.