Le Secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, s’est prononcé, ce vendredi 28 Mai 2021, sur le nouveau gouvernement rendu public par le président Patrice Talon. C’est à la faveur d’un entretien accordé à la chaîne de radio nationale.
A part deux entrées dans le premier gouvernement du deuxième mandat du président Patrice Talon, tous les ministres ou presque ont été reconduits à leur poste.
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Pour le Secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, la reconduction de tous les ministres est la conséquence de leurs compétences et de leur efficacité.
L’inamovibilité des ministres dans le gouvernement, aux dires de Wilfried Léandre Houngbédji, se justifie; car, pour le chef de l’Etat, des changements au niveau du gouvernement ne permettent pas d’aller vite au développement, pour la simple raison que les nouveaux ministres prennent souvent du temps à entrer dans la dynamique.
« Vous pouvez comparer aux régimes passés, nous en avons connu où des chefs d’Etat ont eu dix directeurs généraux de sociétés d’Etat en 10 ans, où des portefeuilles ministériels ou sectoriels ont connu 5, voire 7 ministres en 10 ans. Vous conviendrez avec moi que ce n’est pas une formule forcément efficace« , a indiqué le patron de la communication gouvernementale.
Patrice Talon n’est pas prêt à faire du clientélisme…
Le développement d’une nation ne saurait rimer avec un changement fréquent de ceux qui sont à l’opérationnel, justifie Wilfried Léandre Houngbédji, qui précise que le chef de l’Etat ne souhaite pas faire le mélange entre la politique et le développement.
« Nous avons bien observé que, sur la fin du quinquennat passé, les résultats engrangés par notre pays ont été assez édifiants. Voilà pourquoi, à l’arrivée, on a constaté deux départs, puisque le ministre de l’Intérieur avait déjà été appelé, quelques jours plus tôt, à d’autres fonctions au sein de la Commission électorale nationale autonome« , a-t-il fait savoir.
Aussi, pour obtenir le résultat, il faut éviter toute forme de clientélisme politique, qui conduit à des nominations politiques au lieu de s’associer des compétences et des ethnicités pour atteindre le développement.